dimanche 23 septembre 2018

2008-2018 : les salariés se sentent mieux qu’il y a dix ans


En 2018 les salariés du secteur privé se sentent mieux que les dix dernières années selon une étude menée. Pour comprendre cette nouvelle situation, un retour en arrière serait important pour mieux cerner les contours de ce problème.

L’année 2008 fut une année où l’Europe traversa une crise financière qui sera surnommée la crise de la dette d'après certains spécialistes des questions économiques comme François Lenglet[1] ,qui publia un livre sur cette crise. Elle touche plusieurs pays au sein de l’Europe et le secteur de l’emploi est également touché à cause des mesures d’austérités drastiques. L’évènement primaire survenu sera le problème de la dette grecque. Elle sera projetée mise en exergue à cause de son important et constant déficit public. Cette crise touchera à l’automne 2012 d’autres pays à savoir l’Espagne, l’Italie et l’Irlande. Au début de la crise on remarque qu’il y a une énorme dette privée accumulée pendant des périodes dites périodes d’emballements[2] qui se produisent une ou deux fois par siècle. La dette étant trop énorme pour les secteurs privés, on l’a mise sur l’État, ce qui veut dire que la dette a été nationalisée. Pour résoudre le problème, donc pour payer la dette, on se retourne vers le contribuable avec des mesures d’austérités drastiques qui ont eu des conséquences pour les salariés de tous les secteurs, les retraités etc...

Aujourd’hui, et dix ans après cette crise que les états ont connue, le mal-être au travail fait la une des journaux  comme le souligne l’article, et pour mesurer le degré de bien-être des salariés de tous secteurs confondus, on a recours à plusieurs études et sondages qui sont effectués. La crise a mis en place plusieurs transformations qui ont eu lieu dans le domaine du travail au détriment des salariés qui en subissaient les effets. De nos jours 52 % des salariés affirment se sentir mieux dans leur travail qu’il y a dix ans. Moins d’un sur deux (48%) jugent désormais leur travail physiquement fatigant (contre 54 % en 2009)[3]. L’emploi n’est plus autant pénible dans certains secteurs comme cela l’était en 2008 au tout début de la crise. L’étude menée révèle que les travailleurs du secteur privé retrouvent la confiance qu’ils avaient perdue au lendemain de la crise et ensuite elle révèle d’autres risques (des nouveaux risques) pour la santé à cause de certains travaux qui sont répétitifs ou qui demandent plus d’efforts physiques sur le long terme. Ainsi, moins d’un sur deux (48%) jugent désormais leur travail physiquement fatigant (contre 54 % en 2009)[4].  A côté de ceci un semblant d’équilibre (vie professionnelle et vie privée) plane sur les employés de tous secteur confondus : L’équilibre vie privée et vie professionnelle est devenu compliqué à tenir pour 35 % des salariés contre 27 % en 2009[5].

Ces dix dernières années ont été marquées par une profonde transformation de la société ainsi qu’un retour du vieillissement qui pourrait avoir une incidence directe sur l’emploi. Loin de la crise, les nouveaux risques que le marché de l’emploi pourrait rencontrer si nous lisons bien entre les lignes seraient par exemple un manque de main d’œuvre car en amont la population vieillit et le renouvellement à l’aval ne se fait. Il y aurait également une tendance à aller à la retraite plus tard que prévu dans bon nombre de cas et cela pourra grandement contribuer aux problèmes de santé déjà consignés plus haut dans cette analyse.

Le retour de meilleures conditions contrairement aux années de crise annonce une nouvelle phase de construction continue des rapports dans le domaine de l’emploi. De nos jours nombreuses sont les études qui montrent les points positifs des choses et d’autres alarmes sur les conditions des employés (salariées). Il est pertinent de montrer ici que le bien-être est en rapport direct avec la rentabilité des salariés, et s’ils se sentent mieux ceci n’est qu’un bon signe pour l’économie en générale.



[1] François Lenglet, Qui va payer la crise ? Éditions Fayard, Septembre 2012, 216 p.
[2] Ibid. p 5.
[3] Rodier, A. (2018). 2008-2018 : les salariés se sentent mieux qu’il y a dix ans. Article repéré dans le dépôt institutionnel du Monde-économie : https://www.lemonde.fr/acces-restreint/emploi/article/2018/09/20/1ea41a1e405112caebfb369e4ff485b7_5357722_1698637.html
[4] Rodier, A. (2018). 2008-2018 : les salariés se sentent mieux qu’il y a dix ans. Article repéré dans le dépôt institutionnel du Monde-économie : https://www.lemonde.fr/acces-restreint/emploi/article/2018/09/20/1ea41a1e405112caebfb369e4ff485b7_5357722_1698637.html
[5] Ibid.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire