mardi 11 novembre 2014

Quel avenir pour les salariés?



Il est vrai que le marché du travail ne disparaîtra de nôtres vies. C'est un diktakt, si on veut, qui est autour, de cette assertion, laquelle nous amène à demander, à quoi sert, ça? D’un point de vue empirique, le travail nous donne des différentes perspectives pour comprendre le monde, et bien sûr, pour y survivre. On travaille puisqu'on a besoin de manger. Et pour manger, on a besoin de l'argent. Et pour avoir de l'argent, il faut travailler. Et, une fois de plus, le cycle se répète.  C'est un cercle vicieux mais un sine qua non sans lequel on ne pourrait pas fonctionner dans la société. Si on ne travaille pas, on est en chômage. Si on n'est pas chômeur, on est inactif. Si on est inactif, on fraternise puisqu'on a le temps. C'est une notion basique mais qui a aussi, des fondements plus prononcés aujourd'hui. Surtout, en sachant que d'une maniéré ou autre, comme membres de la société, on va contribuer dans celle-ci comme travailleurs. Donc une question importante, c'est de savoir, quoi ferons-nous comme jobs, on espère, dans le futur proche? C'est une question pour laquelle on se penche et laquelle n'a pas de simple réponse. Mais, je trouve que l'article paru cette semaine dans L’Actualité (http://www.lactualite.com/lactualite-affaires/les-emplois-de-lavenir/) tente de répondre. On y commença par décrire la situation d'un travailleur qui d'un moment à l'autre s'est vu dans une situation difficile puisque d'ici la fin de l'année, son employeur le quitte. En d'autres mots, un des géants nordiques va déménager, aux États-Unis, parce qu'il n'est plus capable de maintenir son rendement ici. Quelle situation tant pour l'employeur que pour l'employé. L’employé, un professionnel chevronné dans le milieu, n'aura pas de choix que de prendre une job inférieure à celle qu'il possède présentement parce que son contrat ne sera pas renouvelé. 

Donc le downtitling n'est plus une douce illusion. En fait, c'est un mécanisme par lequel le sous-emploi fait partie du cadre néolibéral. Dans cet exemple, c'est une initiative appuyée par le gouvernement conservateur sous le guise d'un plan d'action économique, que, selon les expertes, nous donnera de la prospérité à long terme. Mais il faut faire attention à ce que les analystes et les prévisionnistes du marché viennent nous dire. Certes, la création d'emplois est un des objectifs du gouvernement, mais pas la création de bonnes jobs. Le rapport, comme tel, il faut le dire, ne doit pas être lu en sa totalité ni mémorisé. Mais il y a des sections intéressantes ouu se trouvent quelques-unes de ces initiatives dont l'augmentation du nombre d'emplois et des subventions pour l'apprentissage d'un métier dans certaines industries, considérées par les autorités comme regroupant des emplois professionnels et techniques. Cela implique aussi qu'il y aura un moindre effort, de partie du gouvernement, en ce qui concerne la stimulation et la croissance de l'éducation dans des domaines comme les sciences humaines. Plus d'argent investi dans l'économie dudit plan, moins d'efforts pour financer d'autres secteurs assez importants. C'est un compromis que, cette fois-ci, semble favoriser des professions qui sont et, surtout, seront essentiels mais dont la stabilité et les qualifications sont reléguées à un plan secondaire. En s'appuyant sur une logique d'adaptation et d'innovation, une politique d'establishment s'est imposée dans le marché du travail. Une main d'œuvre
plus docile et servile qui fait face aux pratiques d'un gouvernement qui veut la stimulation d'un secteur privé au détriment du secteur public et du précariat.

 Ce n'est pas surprise donc de voir comme un travail dans un centre d'appels est envisagé comme un emploi de l'avenir. Sans avantages sociaux, sans organisation collective et dont les salaires sont individualisés pour accentuer la compétitivité. Une sorte de pacte social fichu dont un des objectifs est de diviser la main d'œuvre pour imposer une réglementation douteuse mais adaptée à la logique du meilleur prix. Une logique qui sert à renforcer les disparités sans vraiment formuler une solution complète. Parce que la solution ne consiste pas à créer des robots qui savent comment communiquer ses idées, sont adaptables et peuvent se mêler avec tout le monde. On n'a pas besoin de travailleurs de type cinquième secondaire au minimum. On a besoin de gens qui sont prêts à s'engager dans le marché du travail mais pas comme observateurs participants mais comme participants actives intéressés en bâtir une meilleure société.
 


Sources 

 Gouvernement du Canada. « Plan d'action économique du Canada » . 2012. Novembre , http://actionplan.gc.ca/fr/page/la-phase-de-stimulation-du-plan-d-action-conomique-du-canada-rapport-final-aux-canadiens .

L'Actualité. Les emplois de l'avenir. 2014. En ligne, www.lactualite.com/lactualite-affaires/les-emplois-de-lavenir/ .

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