lundi 24 novembre 2014

Le télétravail ou le travail pour la télé?



Le télétravail s’est devenu de plus en plus populaire. Cela fait partie de la réalité et d’un marché de travail en constant changement. On s’est rendu au point où les employeurs s’en profitent pour créer des nouvelles conditions. Même quelques employés préfèrent ce type de travail en argumentant la flexibilité que celui peut les donner. De plus en plus, une économie de services requiert des travailleurs prêts à adopter certains rôles. Dans l’âge de la polyvalence donc ce n’est pas rare de trouver quelques-uns qui adoptent le télétravail comme un mode de vie. C’est une façon d’atteindre des différents buts, soit pour améliorer la conciliation travail-famille, soit pour choix propre. Une des facteurs les plus cités en ce qui concerne le télétravail, c’est le sens de liberté qui lui donne à l’employé en question. Il n’y a pas besoin de l’interaction en personne, parfois décrite comme inutile par ceux et celles qui préfèrent faire les tâches à leur manière. Sans avoir quelqu’un autour pour leur donner d’ordres.  Aussi, il y a la sensation de liberté pour choisir comment et quand travailler. Le choix de travailler reste la responsabilité de l’employé et cela facilite, à première vue, le processus.
On ne peut pas nier que l’avènement des technologies de l’information et de la communication (TICs) a simplifie le contexte. C’est-à-dire, ces technologies ont permis d’améliorer quelques conditions pour faire du télétravail une possibilité pour les employés. En même temps, cela a représenté une restructuration parfois productive pour l’entreprise.  En externalisant certains de ses services, l’entreprise non seulement obtient de l’espace physique mais aussi des épargnes monétaires qui augmentent le niveau de rentabilité. C’est une valable a deux sens. L’entreprise s’en prendre davantage aussi parce que les conditions du jeu sont changées. Lorsqu’un employé travaille dès la maison, il n’est parfois considéré comme salarié.  Cela dépend de sa position et du temps travaillé pour ladite entreprise. Mais quand même, cela ouvre la porte à toute sorte de technicités qui, bien sûr, sont prises en compte par les employeurs.

 Dans l’industrie du centre d’appels et même de l’éducation, le télétravail fait partie de la vie d’un grand nombre de travailleurs, par exemple. Tout d’abord, on pourrait penser que ces travailleurs gagneraient des revenus similaires à ceux qui font le même travail dans un édifice. Au bout de compte, ce sont les mêmes tâches et objectifs. Le niveau de qualification fait part aussi de l’enjeu. Pour travailler dans un centre d’appels, il faut bien parler la langue et avoir et des bonnes qualités d’écoute. Similairement, pour enseigner en ligne il faut avoir au moins un diplôme de bac en poche pour commencer. Le processus de sélection est plus compliqué parce que tout se fait en ligne. Il faut remplir les formulaires et les formes à chaque stage. Il faut aussi réussir des tests pour prouver les connaissances. Après cela, il faut attendre la réponse pour procéder à l’entrevue. On souligne que ladite sélection peut prendre entre 2 et 3 semaines. C’est un processus où les TICs rendent le processus plus facile tant pour l’employeur que pour le prospecteur mais dont le temps et les tâches investies ne sont pas rémunérés.

Mais tout ce qui brille n’est pas forcement de l’or. En commençant, parce qu’une fois le job en main, l’employé ne fait pas partie de l’entreprise. Il est considéré comme un travailleur autonome lequel nous amène a la question : qu’est-ce que cela veut dire? Cela signifie qu’il doit se débrouiller par ses propres moyens. En principe, il gagnera moins, beaucoup moins que ses homologues du bâtiment. Certes, le travailleur autonome serait le roi dans son château mais ici il n’est qu’un carriériste. Dans la logique néolibérale,  le travailleur autonome ne recevra pas des avantages sociaux ni de bénéfices comme ses autres collègues. De plus, le droit de s’associer à autres comme lui est presque improbable. Des étoiles solitaires qui seront consommées par la voie lactée. Même si ce n’est pas l’attente de l’employé, celui-ci fait partie d’un processus d’individualisation lequel lui rendre plus docile. Comme le mentionne Castells dans ses écrits, les TICs ont simplifie des tâches complexes qui ont transformé notre société dans un cadre informationnel. Mais, en ce faisant, les opportunités pour l’organisation au niveau collective sont faibles. Lequel suggère qu’il faut repenser le travail non seulement en ce qui a trait les questions d’autonomie mais aussi d’individualisation.  Il faut donner un nouveau sens au travail autonome dont la sécurité et la solidarité sont prises en compte pour former une meilleure société. 

Aubry, Sandy, 2013. « La face cachée de la liberté ». L’équipe VIP. En ligne. Novembre. http://www.lequipevip.com/blog/2013/05/18/la-face-cachee-de-la-liberte/

Castells, Manuel. 1998. « La transformation du travail et de l'emploi. Travail en réseau, chômage et travail flexible » dans La société en réseaux. L’ère de l’information, Fayard, Paris. Pp. 267-280 ; 307-322.

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