L'article
« L'exil du patron Robinson sur une île déserte
touche à sa fin » paru
dans Le Figaro révèle l'impact de plus en plus important du
télétravail c'est à dire du travail que nous effectuons en dehors
des locaux de notre employeur ou client grâce aux technologies de
l'information et de la communication.
Gauthier
Toulemonde, propriétaire de la société Timbropresse qui publie le
mensuel Timbres magazine et rédacteur en chef de L'Activité
immobilière a décidé de passer 40 jours sur une île déserte au
large de l'Indonésie pour tester des conditions « extrêmes »
de télétravail. Il décide de gérer son entreprise dans
l'isolement total mais ultra connecté, avec un ordinateur, une
tablette numérique et deux téléphones satellitaires alimentés par
des panneaux solaires. Son pari est réussi, il affirme avoir fini,
avec son équipe à distance, chaque magazine dans les délais et
avec les mêmes contenues et paginations que d'habitude. Gauthier
Toulemonde privilégiait les échanges par mail plutôt que par
téléphones satellitaires, ces appels étant beaucoup moins couteux.
L’entrepreneur est parti avec un budget de moins de 10 000 euros et
s'est fixé comme limite strict 20 euros de frais Internet par jour.
L’entrepreneur
finit par conclure, tout de même, que « Le tout virtuel ne marche
pas. Si les solutions pour travailler à distance existent, rien ne
remplace le contact humain nécessaire au bon fonctionnement d'une
entreprise» ; il rajoute qu' « à la longue, communiquer
uniquement par mail ou par téléphone devient pénible».
Outre
le fait que cet article ait attiré mon attention par son titre
plutôt humoristique, je me suis posée plusieurs questions sur le
développement de plus en plus important du télétravail.
Sandra Enlart et Oliver Charbonnier dans leur livre « A quoi ressemblera le travail de demain ? » dégagent quatre grandes tendances.
Tout d'abord une porosité des temps, des statuts et des espaces. Pouvoir travailler dans les transports en commun, être à la fois chef d'entreprise et blogueur par exemple.
Ensuite, l'entreprise va éclater en plusieurs espaces de ressources avec une multiplication du coworking entraînant ainsi une baisse du lieu de travail « sous contrainte ».
Puis, l'univers physique et numérique sera de plus en plus complémentaire car les individus qui travaillent ne pourront pas vivre uniquement dans un monde virtuel. Par exemple des designers devront être de plus en plus présents pour mettre en image des réalisations présentées aux clients.
Enfin, le marketing et la recherche utiliseront énormément le numérique. Toutes les catégories socioprofessionnelles seront concernées.
Sandra Enlart et Oliver Charbonnier dans leur livre « A quoi ressemblera le travail de demain ? » dégagent quatre grandes tendances.
Tout d'abord une porosité des temps, des statuts et des espaces. Pouvoir travailler dans les transports en commun, être à la fois chef d'entreprise et blogueur par exemple.
Ensuite, l'entreprise va éclater en plusieurs espaces de ressources avec une multiplication du coworking entraînant ainsi une baisse du lieu de travail « sous contrainte ».
Puis, l'univers physique et numérique sera de plus en plus complémentaire car les individus qui travaillent ne pourront pas vivre uniquement dans un monde virtuel. Par exemple des designers devront être de plus en plus présents pour mettre en image des réalisations présentées aux clients.
Enfin, le marketing et la recherche utiliseront énormément le numérique. Toutes les catégories socioprofessionnelles seront concernées.
Ces
quatre tendances sont déjà présentes actuellement et n'auront de
cesse, selon les auteurs, de s'accentuer.
« Mais
cette description vertueuse de l'avenir va devoir vaincre de solides
résistances. Selon une étude réalisée en février par Kea &
Partners avec OpinionWay sur l'impact du numérique sur les
organisations, les deux-tiers des dirigeants français interrogés ne
trouvent pas utile de sensibiliser les cadres à la culture
numérique. 83% n'utilisent pas d'outils collaboratifs pour lancer un
processus d'innovation. 58% jugent que les réseaux ne
sont pas un sujet digne d'intérêt pour comprendre les évolutions
du monde professionnel. »
Il
semble difficile voire impossible que les managers résistent
longtemps à ces changements surtout s'il y a une généralisation du
numérique comme l'a décrit Sandra Enlart et Oliver Charbonnier.
Actuellement,
le télétravail concerne 12% des salariés en France. Avec une
accentuation au fil du temps qui semble être inévitable, plusieurs
inquiétudes me viennent à l'esprit.
Tout d'abord, au niveau des managers, il me paraît difficile pour eux, de diriger une équipe à distance, sans avoir les salariés « sous la main ». Même si plusieurs études montrent cependant que donner une plus grande autonomie aux salariés les rendent plus efficaces il est important de souligner que cette autonomie reste, actuellement, minime. La plupart du temps, le télétravail correspond à seulement une journée dans la semaine. Sa généralisation m'inquiète, comme l'a relevé Gauthier Toulemond, le contact humain est primordial sinon à la longue, cela devient pénible.
Tout d'abord, au niveau des managers, il me paraît difficile pour eux, de diriger une équipe à distance, sans avoir les salariés « sous la main ». Même si plusieurs études montrent cependant que donner une plus grande autonomie aux salariés les rendent plus efficaces il est important de souligner que cette autonomie reste, actuellement, minime. La plupart du temps, le télétravail correspond à seulement une journée dans la semaine. Sa généralisation m'inquiète, comme l'a relevé Gauthier Toulemond, le contact humain est primordial sinon à la longue, cela devient pénible.
Par
ailleurs, les syndicats français semblent être favorable au
télétravail mais restent tout de même très prudent sur le sujet.
L'isolement des salariés pourrait être une conséquence de ce
phénomène. Pour le moment, nous n'avons pas assez de recul pour
dresser un bilan de l'impact du télétravail en France.
D'autre
part, le télétravail serait un moyen pour les salariés de mieux
concilier leur vie privée et professionnelle. L'article « travail
à la maison : les hommes ces héros, les femmes ces
enquiquineuses » rédigé par Lucile Quillet montre que cette
solution est mal perçue chez les femmes et que par conséquent,
elles ont moins de chance de voir leur demande d'ajustement de
travail acceptée par leur employeur. A partir de là, le télétravail
viendrait renforcer les inégalités hommes/femmes au travail puisque
cet outil pourra être plus utilisé par les hommes que les femmes.
Laura
Tartas.
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