L’hiver
approche, et avec ceci la saison des fêtes, des grands achats en ligne (pensons
à la semaine du vendredi noir) ou directement dans les magasins. Moment idéal donc
pour faire de la pression sur l’employeur, s’il s’agit de la SAQ ou de Poste
Canada. Comme présenté dans l’article de CBC apparu aujourd’hui (le 17 novembre
2018)[1],
la STTP, le syndicat des travailleurs et travailleuses des postes, a refusé la
dernière offre de Poste Canada. Les travailleurs et travailleuses de la Poste,
en grève rotant depuis maintenant quatre semaines, ne sont pas d’accord avec
les moyens de pression utilisés par leur employeur, comme la mise en place d’une
deadline arbitraire, qui est de ce soir à minuit pour accepter la dernière
offre.
Quels sont
donc les éléments que le syndicat demande ? Les points principaux sont des
éléments traditionnels de la lutte syndicale, comme la demande de baisser la
charge de travail (qui, ce qui ne devrait surprendre personne, augmente sans
cesse avec les achats en ligne), des meilleures conditions de travail en ce qui
concerne la santé et la sécurité etc. Il est intéressant de voir que la demande
pour un salaire plus élevé semble absente, ce qui montre une fois de plus que
le salaire lui seul ne fait pas encore un travail agréable.
Le 14
Novembre, Ebay a commencé à mettre de la pression sur le gouvernement d’Ontario,
car les quantités des colis qui sont en retard deviennent de plus en plus importantes
et insupportables pour les compagnies qui se basent sur le commerce en ligne[2].
Signe du pouvoir de négociation que les travailleurs et travailleuses de la
Poste devraient avoir dans cette lutte, ceci est au même moment un signe de l’influence
de l’économie sur la politique, qui va être demandé à intervenir si les deux
partis ne trouvent pas une solution dans les prochains jours. Le Premier
Ministre l’a déjà annoncé, le gouvernement est prêt à « mettre toutes les
options sur la table »[3],
même si ça laisse honnêtement une marge d’interprétation assez importante.
Qu’est-ce
que ça veut dire, « toutes les options » ? Est-ce que le
gouvernement considère vraiment d’arrêter
les négociations pour assurer que l’économie ne se plaint pas ? Ou, encore
plus extrême, est-ce qu’il considère le service postal comme un service essentiel
– quel hasard, juste en temps pour la saison des fêtes? Ou, version utopique,
est-ce que le gouvernement se mettra sur le côté des travailleurs et
travailleuses et forcera la Poste à offrir des meilleures conditions ? Fort
probablement, le gouvernement ne va pas prendre position pour sa population,
ses électeurs, mais pour l’économie, même si bien sûr ça va être caché derrière
un argument comme « c’est la population qui souffre de ces actions
non-justifiés et nous devons la protéger ». Dans tous les cas, ça promet
de rester intéressant, à suivre..
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