lundi 19 novembre 2018

La technologie artificielle, une menace pour le travail de l’Homme



Le phénomène de l’intelligence artificielle et de la robotique est en pleine expansion dans les pays développés. Certains diront que ce progrès de la technologie permettra à l’humain d’être plus efficace ou de le remplacer dans les tâches désagréables, alors que d’autres diront que l’intelligence artificielle est une menace pour le travailleur et qu’elle pourrait être responsable de la suppression de beaucoup d’emplois.

Déjà aujourd’hui, quelques formes d’intelligence artificielle sont développées. Récemment, le géant d’internet Amazon a développé une nouvelle application pour le téléphone intelligent, Amazon Go, qui évite aux utilisateurs de devoir passer à la caisse en magasin. En effet, l’acheteur ne fait que prendre les items dont il a besoin en magasin et grâce à un mélange de technologies (dont l’intelligence artificielle), les articles sont enregistrés par le téléphone dans l’application et la personne reçoit sa facture par courriel quelques temps après. Même si pour le moment cette application ne peut être utilisée que par des employés de la firme, Amazon rêve grand et désir rendre accessible l’application pour tout le monde. Le rôle des caissiers et des caissières semblent déjà être menacé par ce projet en voie d’expansion.

Selon les experts, la révolution technologique entraînera la perte de cinq millions d’emplois d’ici les cinq prochaines années et la création de deux millions de nouveaux emplois. Les secteurs les plus menacés sont ceux où les travailleurs sont le plus enclin à faire des gestes répétitifs, comme par exemple les caissiers, les vendeurs et les cueilleurs de fruits. L’intelligence artificielle permettrait donc d’être plus efficace que l’humain et d’accroître la productivité, cette dernière étant un principe central dans nos sociétés capitalistes. Par contre, ces emplois sont peut-être répétitifs et moins stimulants, mais ils ne requièrent pas de compétences professionnelles exclusives et beaucoup de personnes occupent ces postes. Ainsi la question se pose : que feront-nous des milliers d’individus qui souffriront de la pénurie d’emplois ? Comment l’État s’adaptera-t-il à cette situation, spécialement en ce qui concerne les prestations sociales telles que l’assurance chômage et l’aide sociale ?

Les nouveaux emplois créés avec l’avènement de l’intelligence artificielle nécessiteront des travailleurs hautement spécialisés ayant des qualifications professionnelles particulières. Ce type de professionnels représente présentement une faible proportion des salariés dans la société. Le besoin de formation spécifique s’impose, considérant le peu de personnes aptes à travailler avec l’intelligence artificielle. Présentement, l’offre de ce genre de formation n’est pas élevée, malgré la demande. Les entreprises dépensent plutôt des sommes gigantesques en nouvelles technologies, mais ne prennent pas le temps de former leurs employés pour utiliser ces technologies.

Les travailleurs les moins qualifiés seront donc de plus en plus nombreux à se battre pour les emplois ne demandant aucune qualification spécifique. C’est à se demander si la quantité d’emplois sera suffisante pour satisfaire une population entière dans quelques décennies.

Selon les experts de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les nouvelles technologies permettront d’augmenter la productivité des entreprises, ce qui au final permettra d’enrichir l’économie. Par contre, les experts semblent s’inquiéter du fait que les robots seront responsables de cette richesse. «L’économie sera en effet plus riche, mais cette richesse sera de plus en plus produite par des robots et profitera d’abord et avant tout à leurs propriétaires et à une petite élite de travailleurs hyperspécialisés» (Le Devoir, Desrosiers, 2018). Fidèle au capitalisme, la richesse enrichit les plus riches et appauvrit les moins riches.

En conclusion, le fait d’imaginer une partie de la population privée d’emploi dû au manque de travail disponible pourrait nous amener à re-questionner le sens de la vie, sachant que le travail fait partie intégrante de l’être humain.

Laurie-Anne Sanscartier







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