lundi 26 septembre 2016

La solution de 'FAIR' pour sauver les travailleurs américains? STOPPER l'immigration...

Alors que je regardais l'émission d'avant débat présidentiel sur la chaine américaine d'info en continue CNN, un spot publicitaire est venue briser mon élan d'enthousiasme et d'excitation a l'approche du débat.
A une heure de très grande écoute et a quelques heure d'un débat présidentiel qui devrait être l'un des plus suivit de l'histoire, un message publicitaire d'une trentaine de secondes nous explique que les Etats-Unis ont un plus fort niveau d'immigration que n'importe quel autre pays au monde depuis des dizaines d'années. Ainsi, selon cette organisation, nommée FAIR, et son président, Dan Stein, la plupart des emplois crées aux Etats-Unis sont pris par les immigrants et les travailleurs américains se retrouvent ainsi sous évalués et perdent leurs emplois au profit de travailleurs étrangers dont la main d'oeuvre est moins chère. Dan Stein explique que la conséquence a cela est une stagnation des salaires ainsi qu'une explosion de la dette du pays (1).
L'organisation FAIR dispose d'un site internet qui comporte plusieurs sections (2). Celle nommée 'The American Worker and Economics' nous permet de lire de nombreux articles venant d'horizons variés mais se rassemblant tous autour d'un même sujet: L'immigration réduit la disponibilité d'emplois pour les américains et elle cause la stagnation voir diminution des salaires moyens (3,4,5).
Cela n'est pas la première fois que l'on entend ce genre d'argument pour justifier la precarisation du travail au sein d'un pays. 'Comme Sassen le souligne (2007), des analyses continuent de neutraliser le travail informel en considérant, par exemple, que sa recrudescence au nord provient des immigrants qui importent ou reproduisent leur stratégie de survie. Ces représentants justifient que les gouvernements en Amérique du Nord et en Europe désignent l'immigration illégale comme un facteur d'informalisation du travail' (6).
Le terme de travail informel, comme utiliser ici, fait référence a un emploi ne permettant pas l'accès aux droits collectifs et sociaux de son pays (6). Il définit un emploi précaire ne donnant pas a l'individu l'opportunité de dépasser le seuil de pauvreté. Ce qui est intéressant est de réaliser que de nombreux travailleurs légaux sont déjà dans cette situation au sein des Etats Unis. Cela n'est pas la conséquence de l'immigration mais plutôt la conséquence du système économique que suivent les Etats-Unis (Et la plupart des pays du Nord).
Cette situation précaire pour de nombreux travailleurs (et ils le sont de plus en plus) n'est autre que l'expression de la division du travail capitaliste(Guimaraes 2011). En effet, les entreprises ont pour unique objectif de maximiser leur profit. Afin d'y parvenir elles utilisent de nombreuses techniques (sous-traitance,  gèle ou diminution des salaires, delocalisation etc...) qui ont rapidement contribue a une dégradation importante des conditions sociales et professionnelles des travailleurs.
Le genre de campagne menée par FAIR ne se concentre pas sur le bon cote de la chaine économique. Ils poussent la division entre les travailleurs ou non-travailleur en situation précaire (légaux ou illégaux) et réduit encore plus la cohésion sociale au sein de cette classe. Une cohésion qui sera impérative afin qu'elle puisse défendre ses droits a travers le syndicalisme.
 Et si on allait plutôt jeter un coup d'oeil tout en haut de l'échelle?


Laurent Garcin


(1) http://www.fairus.org/issue/phase-down-mass-immigration
(2) http://www.fairus.org/
(3) http://www.fairus.org/issue/immigration-labor-displacement-and-the-american-worker
(4) http://www.fairus.org/issue/who-are-you-rooting-for-george-borjas-on-the-economics-of-immigration
(5) http://www.fairus.org/issue/immigration-poverty-and-low-wage-earners-the-harmful-effect-of-unskilled-immigrants-on-american-work
(6) Non qualifies, les travailleurs pauvres?, Yerochewski, Galerand, Lesemann, Noiseux, Soussi, Germain.

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