mercredi 28 septembre 2016

La modernité, à quel prix ?

Aujourd'hui même, en ce 28 septembre 2016, la banque laurentienne affirme que 300 postes seront fermés au cours des dix-huit prochains mois. Mais comment peut-on expliquer une aussi grosse coupure au sein d'une institut bancaire ? L'avancée technologique est au cours du conflit. D'ailleurs, cette avancée technologique touche déjà plusieurs domaines tels que l'immobilier, l'industrie du taxi, le tourisme, ainsi que beaucoup d'autres encore. 

 Dans cet article, on présente la technologie comme un défi à relever pour atteindre le niveau de compétition nécessaire des autres banques. En effet, la banque laurentienne est une des plus petites banques du Québec et le président de la succursale à Montréal, François Desjardins (oui desjardins, n'est-ce pas là une délicieuse ironie ?), explique que la banque doit "s'assurer qu'elle soit dans le coup" éclipsant ainsi les nombreux actifs déficitaires comparativement à la banque nationale qui possède 20 fois plus d'actifs [1] Il affirme aussi que toutes les banques canadiennes sont en reconstruction pour pouvoir s'adapter aux changements numériques des banques. Pour justifier sa décision, Monsieur Desjardins fait l'état des changements qui se produisent dans la distribution des produits. Depuis l'énorme avancée des téléphones cellulaires et des boites de courriels virtuels, les transactions sont de plus en plus nombreuses, comme le montre les profits qui s'étendent à plus de 40 milliards de dollars. Cependant, les interactions au sein même de la banque, et donc avec les caissières dans les caisses populaires, se font de plus en plus  rare. On constate une grande diminution dans la fréquentation des instituts bancaires à Montréal. Des techniques qui, auparavant nécessitait l'interaction avec un agent bancaire, comme la validation d'un chèque, peut désormais se faire à l'aide d'un cellulaire en scannant (pardonnez mon anglicisme) celui-ci et en l'envoyant par la suite à votre institut bancaire. Voyant ainsi une opportunité gigantesque, les présidents des banques utilisent les profits pour améliorer la technologie et investir dans la sécurité des données et des logiciels informatiques [2]

Ainsi donc, il sera possible de constater une fusion des succursales de Montréal en une seule succursale qui sera située près de Mc Gill. Ce qui nous conduis donc vers cette décision de couper dans les postes, ce qui occasionnera la perte de 300 emplois, donc majoritairement des femmes qui occupent la plupart des postes de caissières dans les instituts bancaires. Le syndicat s'oppose à cette décision et propose une solution pour accommoder ces femmes, à savoir l'instauration de cours pour apprivoiser les nouvelles technologies et ainsi restituer un poste de travail. Reste encore à savoir si le plan sera exécuté au terme de l'échéance. 

Je me pose donc la question suivante, le travail est une activité préconisée depuis longtemps. Pour être socialisé et vivre en société, il faut travailler. Mais qu'advient-il lorsque la modernité qui, au départ était supposée améliorer la qualité de vie des travailleurs en offrant de nouveaux champs de travail et de nouveaux emplois, force les entrepreneurs à licencier de nombreuses personnes ? L'avancée technologique, à long terme, ne serait-elle pas plutôt actrice dans une diminution des emplois qui ne nécessite pas la présence de celle-ci ? On voit de plus en plus de coupures dans des secteurs tel que le textile. Est-ce la le portait de la nouvelle société contemporaine ? 

Marie-Michèle Degongre

[1] Turenne, Martine. La banque laurentienne abolit 300 postes, Le devoir, 2016.http://www.journaldemontreal.com/2016/09/28/la-banque-laurentienne-abolit-300-postes
[2] ibid

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