L’info est tombée ce lundi :
les développeurs restent les profils les plus recherchés sur le marché de l’emploi
français d’après une étude réalisée par Linkedin et rendue publique sur l’adresse
suivante : http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/09/19/les-developpeurs-rois-du-marche-de-l-emploi-en-france_4999772_4401467.html
Cette catégorie souvent en tête de ce type de classement ne cesse de se raréfier alors que la demande au sein des entreprises est en constante augmentation. Une étude de France Stratégie avait d’ailleurs démontré à ce propos que le besoin de main d’œuvre dans ce secteur serait susceptible de créer 220 000 emplois par an[1] si la tendance actuelle venait à se confirmer.
Cette catégorie souvent en tête de ce type de classement ne cesse de se raréfier alors que la demande au sein des entreprises est en constante augmentation. Une étude de France Stratégie avait d’ailleurs démontré à ce propos que le besoin de main d’œuvre dans ce secteur serait susceptible de créer 220 000 emplois par an[1] si la tendance actuelle venait à se confirmer.
Est-ce que cela signifie que
posséder des compétences en informatique et notamment en développement serait
un remède miracle pour échapper à la quasi inévitable phase de chômage au
sortir des études ? Absolument pas ! [2]
En effet, les entreprises ont des
besoins précis en termes de technologies maîtrisées. Nous constatons
actuellement une sorte demande sur le Java en back-end et ses applications de
type Javascript en front-end ou encore sur du PHP essentiellement avec la
maîtrise de ses frameworks Symfony 2 et maintenant 3 ainsi que Zend 2. Or, il s’agit
de technologies pénuriques puisque peu choisies par les étudiants lors de leur
spécialisation et ceux les maîtrisant sont en poste, se faisant débaucher des
dizaines de fois par jour ! Autre problématique, celle de la possession d’un
visa de travail permettant au CV prometteurs de rejoindre une entreprise.
De cette situation, les
entreprises n’ont pas forcément conscience et formulent des demandes totalement
irréalistes à leurs prestataires de services (les SSII). Ainsi, elle recherche
pour la plupart un Bac +5, avec 5 ans d’expérience minimum mais âgés de moins
de 30 ans, maîtrisant parfaitement l’une ou les deux technologies précédemment
citées et qui accepterait de travailler pour le salaire minimal !
De l’autre côté, les candidats
développeurs, mais nous pouvons élargir à l’ensemble des informaticiens de
manière générale, adoptent un comportement dit de « diva » face à leur
futur employeur car courtisés en permanence. Quid des perles entendues :
· -
« L’entreprise ne peut pas se déplacer chez
moi pour l’entretien d’embauche ? »
·
- « Envoyer mon CV, si j’ai rien peut être
que j’accepterai de les rencontrer »
·
- « Bonjour, c’est payer combien et j’ai
combien de jours de vacances ? »
A ces exigences loufoques, s’ajoutent
des prétentions salariales astronomiques compte tenu du peu d’expériences ou de
la durée de l’inactivité du candidat. Prenons l’exemple d’un candidat reçu pour
un poste de Lead Dev Web Java J2EE dans une grosse société d’assurance dans le
sud de la France. Ce dernier n’avait eu aucune activité professionnelle depuis
trois ans, il « prenait du temps pour [lui] » mais exigeait un
salaire minimum supérieur au dernier perçu !
Ces cas sont monnaies courantes
dans ce secteurs mais fort heureusement, ils, les clients et candidats, ne sont
pas tous comme j’ai pu vous le décrire. Certains sont même agréables et
sympathiques !
J’ai écris ce billet car l’article
du Monde m’a replongé dans cette expérience que je souhaitais partager avec
vous et vous apporter ma modeste contribution sur la réalité d’un secteur de l’emploi
bien déterminé.
Pauline Vial
[1]
Miller. Marine. « Les développeurs, rois du marché de l’emploi en France »,
Le Monde, 19 septembre 2016, en ligne : [http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/09/19/les-developpeurs-rois-du-marche-de-l-emploi-en-france_4999772_4401467.html],
consulté le 20 septembre 2016.
[2] Les propos énoncés ci-dessous sont tirés de mon
expérience entant que chasseur de tête dans le secteur de l’informatique lors
du premier semestre 2016.
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