Le 16 juin 2015 la fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) a rappelé au gouvernement la Convention
no 189 qu’il a fait adopter il y a quatre ans. Une convention de l’OIT
(organisation internationale du travail), sur les conditions de travail des
travailleurs et travailleuses domestiques.
Aujourd’hui cette Convention est approuvée
par 19 pays, qui reconnaissent que le métier de travailleuses domestiques est
un emploi au même niveau que n’importe quel autre emploi. Ainsi elles ont droit
de bénéficier des droits du travail autant que tout autres travailleurs et
travailleuses.
Le gouvernement du Québec est appelé par la
centrale syndicale à se conformer à la convention internationale et ce dans le
but de réviser ses lois du travail pour améliorer les conditions de vie et de
travail de tous les travailleuses les plus vulnérables.
« Malgré ces beaux vœux pieux, absolument rien n’a abouti ! Nous exhortons aujourd’hui les gouvernements provinciaux et fédéraux à agir promptement. Au Canada, les gouvernements provinciaux et fédéraux savent qu’à plusieurs égards, la législation canadienne n’est pas conforme à la convention. Dans un rapport déposé en avril 2014 par la ministre du Travail et de la Condition féminine au Parlement du Canada, on souligne que les différentes lois provinciales concernant les normes minimales d’emploi, la santé et la sécurité du travail, la syndicalisation et la négociation collective, ne sont pas toutes conformes à la convention. Il faudrait que les provinces et les territoires procèdent à des modifications législatives. Et c’est, entre autres, le cas du Québec », explique le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
« Malgré ces beaux vœux pieux, absolument rien n’a abouti ! Nous exhortons aujourd’hui les gouvernements provinciaux et fédéraux à agir promptement. Au Canada, les gouvernements provinciaux et fédéraux savent qu’à plusieurs égards, la législation canadienne n’est pas conforme à la convention. Dans un rapport déposé en avril 2014 par la ministre du Travail et de la Condition féminine au Parlement du Canada, on souligne que les différentes lois provinciales concernant les normes minimales d’emploi, la santé et la sécurité du travail, la syndicalisation et la négociation collective, ne sont pas toutes conformes à la convention. Il faudrait que les provinces et les territoires procèdent à des modifications législatives. Et c’est, entre autres, le cas du Québec », explique le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
De plus, puisque le permis de travail est
toujours au nom de l’employeur il est très difficile pour les travailleuses de
changer d’employeur, ce qui n’aide pas à améliorer les mauvaises conditions de
travail. Dans la majorité des cas, les travailleuses sont soumises à des
conditions de travail très difficiles. Ces femmes sont alors placées dans une
position très vulnérable selon Louise Mercier, vice-présidente représentant les
femmes de la FTQ et responsable au dossier.
Il y aurait entre 53 millions et 100
millions de travailleuses domestiques dans le monde. Parmi celles-ci 25 000 au
Québec et 150 000 au Canada. La majorité de ces travailleuses sont des femmes
immigrantes. Le genre féminin est prédominant car les femmes représentent 90%
de la population qui travail comme travailleurs domestique. Ces femmes
reçoivent un salaire très bas et parfois même en dessous du salaire minimum.
Il arrive que les travailleuses résident
chez leurs employeurs, ceux-ci ne respectent pas, en général, la Loi sur les
normes du travail et soumettent leurs employés à des conditions minables :
mauvaise alimentation, heures supplémentaires, conditions insalubres, aucune
intimité, soumission…
En conclusion, c'est frustrant de constater qu'au Québec il y a encore une sorte de discrimination face aux personnes qui ont un travail "moins valorisé" mais nécessaire pour certains. Ces femmes sont dans une
position vulnérable et n’ont pas la chance de sortir de cette situation car
elles n’ont aucune autre opportunité de travail. La majorité d’entre elles sont
des femmes qui arrivent dans un pays après avoir migré et n’ont pas beaucoup
d’argent ni de diplôme. Elles n’ont pas d’autre choix que de laisser faire les
choses et ne rien dire. Cependant elles devraient avoir les mêmes conditions que n’importe
quels autres travailleurs québécois et de bénéficier des mêmes droits. Le gouvernement
devrait agir plus rapidement et faire ce qu’il avait conclu en 2011.
- http://ftq.qc.ca/communiques/16-juin-journee-internationale-des-travailleuses-domestiques-2/
Catherine Henri
Aucun commentaire:
Publier un commentaire