Endettement et crédit : une affaire
gouvernementale ?
72 millions $ : le nombre de carte crédit Visa et
Mastercard (seulement) en circulation au Canada.
50 % : le pourcentage de ces cartes ayant une dette
impayée.
3 716.00 $ : la somme moyenne de ces dettes
impayées.
864.00 $ : la somme des intérêts à payer en un an
sur cette dette.
Méthode d’emprunt coûteuse, mais son accessibilité la
légétimise. Philippe Viel, porte-parole de
l'Union des consommateurs, déclare que pour un individu vivant des difficultés,
même temporaires ou transitoires, les paiements peuvent facilement devenir
insurmontable. Cela soutient une des revendications de l’association, soit
qu’une limite aux taux d’intérêts soit imposée aux compagnies de crédit.
Certaines cartes de magasin peuvent atteindre près de 30%.
Dans les dernières années, le taux directeur de la Banque
du Canada est passé de 13.8% à 0.5%. Or, les taux d’intérêts des cartes de
crédit n’ont connu aucune baisse et certaines ont mêmes connu une hausse.
Sur son site Web, l'Association
des banquiers canadiens soutient qu’il n’y a pas dans le meilleur intérêt des
consommateurs de plafonner le taux d’intérêt des cartes de crédit et que le
taux de défaut de paiement enregistre même une baisse, ce qui signifierait que
le taux d’intérêt n’est pas problématique.
Toutefois, ce que l’Association des
banquiers canadiens ne souligne pas, c’est que paiement minimum exigé a été
largement réduit, ce qui permet d’éviter un défaut de paiement pour beaucoup de
consommateurs.
Au terme de cet article n’y a-t-il pas lieu
de se demander à qui revient la responsabilité de sa consommation ?
D’interférer, en légiférant, dans cette relation de marché rend l’État très
interventionniste dans ce qui est à proprement parler un contrat.
L’intervention de l’État est réclamée afin
de protéger les individus de leur propre ingérence budgétaire. Certes, ce n’est
pas le cas pour tous les individus et plusieurs peuvent être des victimes circonstancielles.
Toutefois, de manière générale, l’intervention de l’État serait-elle synonyme
de déresponsabilisation de l’individu ? Dans la mesure où l’intervention
de l’État est réclamée pour la portion des gens qui se retrouve coincée de
manière circonstancielle, cette intervention ne devrait-elle pas prendre une
autre forme que celle d’une législation?
Marilynn Morin
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