mercredi 7 octobre 2015

L'endettement et le crédit : une affaire gouvernementale?


Endettement et crédit : une affaire gouvernementale ?

72 millions $ : le nombre de carte crédit Visa et Mastercard (seulement) en circulation au Canada.
50 % : le pourcentage de ces cartes ayant une dette impayée.
3 716.00 $ : la somme moyenne de ces dettes impayées.
864.00 $ : la somme des intérêts à payer en un an sur cette dette.

Méthode d’emprunt coûteuse, mais son accessibilité la légétimise. Philippe Viel, porte-parole de l'Union des consommateurs, déclare que pour un individu vivant des difficultés, même temporaires ou transitoires, les paiements peuvent facilement devenir insurmontable. Cela soutient une des revendications de l’association, soit qu’une limite aux taux d’intérêts soit imposée aux compagnies de crédit. Certaines cartes de magasin peuvent atteindre près de 30%.

Dans les dernières années, le taux directeur de la Banque du Canada est passé de 13.8% à 0.5%. Or, les taux d’intérêts des cartes de crédit n’ont connu aucune baisse et certaines ont mêmes connu une hausse.

Sur son site Web, l'Association des banquiers canadiens soutient qu’il n’y a pas dans le meilleur intérêt des consommateurs de plafonner le taux d’intérêt des cartes de crédit et que le taux de défaut de paiement enregistre même une baisse, ce qui signifierait que le taux d’intérêt n’est pas problématique.

Toutefois, ce que l’Association des banquiers canadiens ne souligne pas, c’est que paiement minimum exigé a été largement réduit, ce qui permet d’éviter un défaut de paiement pour beaucoup de consommateurs.

Au terme de cet article n’y a-t-il pas lieu de se demander à qui revient la responsabilité de sa consommation ? D’interférer, en légiférant, dans cette relation de marché rend l’État très interventionniste dans ce qui est à proprement parler un contrat.


L’intervention de l’État est réclamée afin de protéger les individus de leur propre ingérence budgétaire. Certes, ce n’est pas le cas pour tous les individus et plusieurs peuvent être des victimes circonstancielles. Toutefois, de manière générale, l’intervention de l’État serait-elle synonyme de déresponsabilisation de l’individu ? Dans la mesure où l’intervention de l’État est réclamée pour la portion des gens qui se retrouve coincée de manière circonstancielle, cette intervention ne devrait-elle pas prendre une autre forme que celle d’une législation?

http://affaires.lapresse.ca/finances-personnelles/201510/07/01-4907478-cartes-de-credit-des-dettes-qui-font-mal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS16

Marilynn Morin

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