Le sexe du salaire
Le
gouvernement du Canada à crée la Commission royale d’enquête en 1967 afin d’en connaitre
davantage sur la situation des femmes et d’assurer leur égalité des chances
dans tous les aspects de la société. Cette dernière instaure, alors, des
mesures permettant aux femmes un salaire égal à celui des hommes, pourvu que le
travail exécuté soit d’une valeur similaire. On voit apparaitre par la suite,
dans les droits de la personne, une
énoncée qui confirme cette équité salariale. Contrairement à ce qu’on croit, malgré
toutes les mesures misent en place afin d’atteindre cette équité, on s’aperçoit
que ce principe est loin d’être une priorité dans l’ensemble de nos
entreprises.
L’enjeu de l’équité
entre hommes et femmes a toujours été au sein de nos débats sociaux, politiques
et économiques. Tout comme déjà mentionné, l’équité salariale se définit, plus
spécifiquement, comme une attribution de salaire égale entre les deux sexes.
Cela signifie que faire de l’équité
salariale, c’est attribuer à des emplois traditionnellement occupés par des
femmes un salaire égale à celui de l’homme occupant un emploi semblable. On
constate donc, que c’est une forme de ségrégation, mais de nature
professionnelle.
Les chiffres exposent
que la rémunération horaire des femmes est de plus de 25 % inferieure à celle
des hommes (Institut de la statistique du Québec, 2013). Cela signifie que si
une femme reçoit un salaire de 20,15$, l’homme lui, aura accès automatiquement
à un salaire de 26, 19$. On remarque donc, une injustice et un écart flagrant
entre les deux sexes dans le milieu professionnel. À ce sujet, on retrouve dans
La Presse un article intitulé : 170 ans avant d’atteindre l’équité salariale.
Cela signifie que malgré tous les efforts et les révoltes qui ont lieus à ce
sujet, ils ne seront aucunement suffisants afin de changer cette situation le
plus rapidement possible. Le Canada doit être en mesure d’« […] attendre 2186
pour atteindre la parité économique entre les hommes et les femmes au travail» selon le rapport récent oublié par Global Gender Gap dans le Forum économique
mondial. Cela place le pays en 35e rang,
derrière l’Islande qui se trouve au premier rang pour la 8e année
consécutive.
Dans
l’extrait du texte de Hirata, intitulé Pour qui sonne le glas ? Mondialisation et division sexuelle du travail, on constate la précarité des emplois des femmes, une
discrimination systématique et une sous évaluation historique. Malgré l’augmentation
de l’emploi féminin dans le milieu professionnel, on retrouve tout de même,
cette division sexuelle du travail. Donc, on remarque cette dévalorisation des
compétences dites féminines ce qui les empêche d’atteindre des postes
supérieurs, mais surtout une équité salariale. Elles sont donc, plus
susceptibles à atteindre un plafond de verre qui les empêche d’accéder à une
forme de réalisation de soi en tant que professionnel. Elles se voient, en
quelque sorte, discriminées et dans l’obligation d’adopter une position
subalterne par défaut.
Malgré les tentatives d’adhérer à cette
égalité entre les deux sexes, le Canada, un des pays le plus développé, achèvera
son souhait d’ici 170 ans. Enfin, on se demande tous d’où provient cet écart
entre les hommes et les femmes, puisque plusieurs facettes de cette injustice
demeurent inexpliquées, malgré́ la prise en compte de tous les facteurs tels
que la taille de l’entreprise, la situation familiale, la présence d’enfants ou
même, les caractéristiques de l’emploi.
Sources:
- Agence
France-Presse. Octobre 2016. «170 ans pour atteindre l'équité salariale », dans
LaPresse.
- Hirata, Helena. 2003. « Pour qui sonne le glas ? Mondialisation et division sexuelle du
travail », dans J. Bisilliat (dir.), Regard des femmes sur la
globalisation, Karthala, Paris. Pp. 11-26.
Soukaina Mignar
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