samedi 19 novembre 2016

Le sexe du salaire

Le sexe du salaire 

Le gouvernement du Canada à crée la Commission royale d’enquête en 1967 afin d’en connaitre davantage sur la situation des femmes et d’assurer leur égalité des chances dans tous les aspects de la société. Cette dernière instaure, alors, des mesures permettant aux femmes un salaire égal à celui des hommes, pourvu que le travail exécuté soit d’une valeur similaire. On voit apparaitre par la suite, dans les droits de la personne, une énoncée qui confirme cette équité salariale. Contrairement à ce qu’on croit, malgré toutes les mesures misent en place afin d’atteindre cette équité, on s’aperçoit que ce principe est loin d’être une priorité dans l’ensemble de nos entreprises.
L’enjeu de l’équité entre hommes et femmes a toujours été au sein de nos débats sociaux, politiques et économiques. Tout comme déjà mentionné, l’équité salariale se définit, plus spécifiquement, comme une attribution de salaire égale entre les deux sexes. Cela signifie que faire de l’équité salariale, c’est attribuer à des emplois traditionnellement occupés par des femmes un salaire égale à celui de l’homme occupant un emploi semblable. On constate donc, que c’est une forme de ségrégation, mais de nature professionnelle.
Les chiffres exposent que la rémunération horaire des femmes est de plus de 25 % inferieure à celle des hommes (Institut de la statistique du Québec, 2013). Cela signifie que si une femme reçoit un salaire de 20,15$, l’homme lui, aura accès automatiquement à un salaire de 26, 19$. On remarque donc, une injustice et un écart flagrant entre les deux sexes dans le milieu professionnel. À ce sujet, on retrouve dans La Presse un article intitulé :  170 ans avant d’atteindre l’équité salariale. Cela signifie que malgré tous les efforts et les révoltes qui ont lieus à ce sujet, ils ne seront aucunement suffisants afin de changer cette situation le plus rapidement possible. Le Canada doit être en mesure d’« […] attendre 2186 pour atteindre la parité économique entre les hommes et les femmes au travail» selon le rapport récent oublié par Global Gender Gap dans le Forum économique mondial. Cela place le pays en 35e rang, derrière l’Islande qui se trouve au premier rang pour la 8e année consécutive.
            Dans l’extrait du texte de Hirata, intitulé Pour qui sonne le glas ? Mondialisation et division sexuelle du travail, on constate la précarité des emplois des femmes, une discrimination systématique et une sous évaluation historique. Malgré l’augmentation de l’emploi féminin dans le milieu professionnel, on retrouve tout de même, cette division sexuelle du travail. Donc, on remarque cette dévalorisation des compétences dites féminines ce qui les empêche d’atteindre des postes supérieurs, mais surtout une équité salariale. Elles sont donc, plus susceptibles à atteindre un plafond de verre qui les empêche d’accéder à une forme de réalisation de soi en tant que professionnel. Elles se voient, en quelque sorte, discriminées et dans l’obligation d’adopter une position subalterne par défaut.
 Malgré les tentatives d’adhérer à cette égalité entre les deux sexes, le Canada, un des pays le plus développé, achèvera son souhait d’ici 170 ans. Enfin, on se demande tous d’où provient cet écart entre les hommes et les femmes, puisque plusieurs facettes de cette injustice demeurent inexpliquées, malgré́ la prise en compte de tous les facteurs tels que la taille de l’entreprise, la situation familiale, la présence d’enfants ou même, les caractéristiques de l’emploi.

Sources: 
- Agence France-Presse. Octobre 2016. «170 ans pour atteindre l'équité salariale », dans LaPresse.
- Hirata, Helena. 2003. « Pour qui sonne le glas ? Mondialisation et division sexuelle du travail », dans J. Bisilliat (dir.), Regard des femmes sur la globalisation, Karthala, Paris. Pp. 11-26.

Soukaina Mignar



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