dimanche 27 novembre 2016

La Fnac prend le control de Darty: Des centaines d'emplois en péril

À la fin de juillet dernier, la Fnac, une chaîne de magasins française spécialisée dans la distribution de produits culturels (musique, littérature, cinéma, jeu vidéo) et électroniques (Hi-Fi, informatique, télévision), a pris le contrôle de l'enseigne d'électroménager Darty. La fusion, qui devrait être effective au premier semestre 2017, pourrait déboucher sur la suppression de plusieurs centaines de postes. 
D'après un article parut sur lemonde.fr, les syndicats s'inquiètent des conséquences de ce rachat. En effet, les dirigeants de la compagnie, désormais appelée Fnac-Darty, ont d'ores et déjà admis que des postes "devraient être impactés" [1]. La confédération générale des travailleurs (CGT) dénonce le "début de la mise en place d'une machine à détruire les emplois des deux enseignes. Plusieurs centaines de licenciements sont en jeu." [1] Un peu plus de 1600 salariés (environ 870 à Darty et plus de 800 à la Fnac) sont en effet concernés. Selon la CGT, la direction n'a pas donné de détails sur comment elle comptait réorganiser la compagnie. Il n'y pas non plus d'information sur le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). L'employeur qui envisage une procédure de licenciement pour motif économique doit, dans certains cas (la fusion Fnac-Darty en fait partit), établir et mettre en œuvre un PSE. Le PSE vise à éviter les licenciements ou, à défaut, à en limiter le nombre. Il doit également faciliter le reclassement des salariés dont le licenciement est inévitable[2]. Le syndicat déclare que la direction souhaite, dans un premier temps, "transférer les contrats de travail des salariés de Darty du siège", a celui de la Fnac [1].  
Quasiment a chaque fois, une fusion d'une telle ampleur rime avec une restructuration entraînant des suppressions de postes. Ce genre de rachat d'une multinationale par une autre est un exemple parfait du mode de fonctionnement du marché du travail aujourd'hui. La mentalité capitaliste ne regarde que vers une seule direction: celle du profit. Ainsi, les multinationales, cherchants continuellement à augmenter leur profit, engloutissent les unes après les autres des compagnies pouvant leur faire concurrence. Elle assoit ainsi leur monopoly dans le domaine les concernant. Elle continue également de s'accroitre grâce a ce mode de fonctionnement.  Une fois de plus, le but de ce genre de rachat n'est pas de créer de l'emploi mais bien d'augmenter le profit (Souvent déjà astronomique) de l'entreprise. Qui dit profit, dit réduction des coûts et des dépenses. À la fin, le résultat est toujours le même, des emplois sont supprimés. 
Alors, la réponse syndicale commence déjà à s'organiser face a la menace. Sans attendre que la compagnie passe a l'action quand viendra 2017, une stratégie de défense par les syndicats est déjà en train de se mettre en place. À l'image de la fusion des deux compagnies, la tactique syndicale semble s'orienter autour d'une alliance des syndicats représentants les travailleurs de Darty et ceux représentants ceux de la Fnac. La CGT a donc appelé a un rassemblement le mardi 29 novembre pour contester les "licenciements annoncés". Ce même jour, les organisations de la Fnac et de Darty seront également invitées a signer un projet d'accord afin de créer un "comité de concertation sociale"[1].
Malgré la menace qui plane, la possibilité que les syndicats de Darty et la Fnac puissent s'unir, donne un bel exemple de l'union syndicale. C'est un message d'espoir et de cohésion qui ressort de ce genre de prise d'action. Comme si l'on faisait comprendre clairement aux travailleurs que d'un côté comme de l'autre, TOUT LE MONDE EST DANS LE MÊME BATEAU.


Bibliograhie

[1] http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2016/11/25/la-fusion-des-sieges-de-la-fnac-et-de-darty-fait-craindre-des-centaines-de-licenciements_5038070_1656994.html

[2] https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2811

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