dimanche 13 novembre 2016

La loi de Murphy, ou un article de plus où il est question d'élections américaines - désolée- mais où, paradoxalement, il est aussi question d'optimisme - de rien.


Pour ceux qui ne connaîtrait pas cette loi de Murphy (il n'y a pas de mal, c'était mon cas jusqu'à hier) elle prédit assez directement que « Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal. » Ou selon une variante plus détaillée que « S'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie. » Ce qui n'est pas tout à fait la même chose, vous en conviendrez.
Parce-que oui, dans la deuxième version de cette loi l'ingénieur Edward A. Murphy Jr. nous rend un petit peu d'optimisme en précisant que cette fatalité est le fruit d'un choix et que donc.... il y a de l'espoir.
Il ne sera pas fait ici de grands discours humanistes sur la nécessité d'informer et d'éduquer les populations (afin de faire advenir un monde conscient, cohérent, bref meilleur) car trop entendus et entre nous, consensuels. Mais, il sera plutôt question, parce-que c'est plus divertissant, de prédictions, voire de présages. Qui, allant de légèrement à totalement catastrophistes, vont bon train.
Pour exemple, le soir même des élections Radio Canada publiait cet article http://ici.radio-canada.ca/regions/saskatchewan/2016/11/08/011-election-etats-unis-trump-mauvaise-nouvelle-economie-saskatchewan.shtml" prédisant que la Saskatchewan pâtirait financièrement d'une victoire républicaine.
En effet, "selon des experts", en l'occurrence ici de l'avis du politologue Saskatchewanais Daniel Béland, Donald Trump s'étant montré très critique envers l'Accord de libre-échange nord-américain, essaierait de mettre des bâtons dans les roues du commerce international. Bien sûr, on peut comprendre cette inquiétude, d'autant que 60% des exportations de la province sont destinées aux États-Unis (ce qui représente 27 milliards de dollars par an). Mais, et en faisant le parallèle avec un autre fait divers de la semaine, le bug du site de l'Immigration Canadienne, apparemment lié au surnombre de connexions américaines donc, (article du Monde ici : http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/11/09/le-site-officiel-d-information-pour-immigrer-au-canada-ne-repond-plus_5027796_829254.html)
je vois bien arriver intellectuels et experts de tous bords, s'angoissant à propos de cette immigration, de ces conséquences sur l'emploi, la précarisation, la criminalité, la croissance, le PIB, le PNB, la bourse, les taux x et y, et si l'Alena était rompu, et si, et si, et si.. ce serait inévitablement la fin du monde..
Un peu affligée par tout ça, je me demande :
1 ; si le pessimisme n'est pas tout simplement une mode, tenace, je vous le confesse;
doublé d'un succès commercial.
2 : Si de nouveaux mouvements de migration sur un continent qui n'a été construit que par elle et qui ne manque pas d'espace, serait vraiment un drame.
3 : Si la relocalisation de l'économie en Saskatchewan, comme partout d'ailleurs, ne serait pas une bonne façon de stabiliser vraiment les marchés, les emplois, les démographies, etc.. bref l'autonomie (cf : Documentaire "Demain" ici)
Et 4 ; Si la rupture des traités de libre-échange par exemple, n'en réjouiraient pas beaucoup (comme ces Canadiens mettant en garde leurs voisins européens ici : https://www.youtube.com/watch?v=L9inPBS98cs)
Et enfin, si notre devoir en pareil cas de choc ou d'incompréhension ne serait pas précisément de ré-apprendre à voir et à faire voir le Présent comme les conséquences de nos actions passées, objectivement. Et l'Avenir comme le même résultat de nos choix d'aujourd'hui, comme un champ de possibles (et non de désastres) dont nous sommes responsables (et pas spectateurs) et prendre soin de ce moteur, l'Espoir avec lequel jouent nos médias pour de l'argent.  

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