lundi 25 novembre 2013

La révolte des petites mains







À Dacca, au Bangladesh, des ouvriers du textile... (PHOTO ANDREW BIRAJ, REUTERS)
PHOTO ANDREW BIRAJ, REUTERS


Le monde de la mode fait face à de grands problèmes ces jours ci, problèmes dit-on qui pourrait le révolutionner. En effet, nous sommes presque de retour à l’ère de la révolution industrielle. Les ouvriers des usines de textile, nommés « les petites mains», ont entamé une révolution en Bangladesh, Cambodge et en Indonésie, pour réclamer de meilleurs traitements, meilleurs conditions de travail et meilleurs salaires. 

Les ouvriers se sentent abusés et maltraités, surtout les femmes et les enfants, ils sont révoltés a l’idée qu’ils sont la source de tant de revenu dans les pays étrangers, aux États Unis et l’Europe, et malgré tout crève de faim. Ils travaillent durement et a des horaires inhumains afin de fournir la marchandise a temps et sont malgré tout sous payés. Certaines grandes compagnies de vêtements aux États-Unis et en Europe, se sont prêtées mains fortes, afin d’améliorer la protection au travail de ses ouvriers, dans le but de se faire pardonner disent-ils, car ils se voient confronter à une sérieuse baisse depuis que les ouvriers ont pris position. Ils font des grèves générales, des manifestations des fois accompagnées de violence, et exigent une hausse du salaire minimum mensuel de plus de 76% soit 103 dollars.

Dans les jours passés, plus de 140 usines ont dû fermer leurs portes à cause de la grève, plus de 150 blessés et deux morts au cours des manifestations. Au Cambodge, une femme a été tuée par balle lors d’une récente manifestation qui s’est mal tournée avec les forces de l’ordre. Elle faisait partie des ouvriers qui travaillent pour les fournisseurs Gap et H&M. Des milliers d’Indonésien ont manifestés en Octobre, pour obtenir une augmentation de 50% du salaire minimum, car malgré l’économie fleurissante dans le pays, ils continuent à être au seuil de la misère.

«Serait-ce la fin du cheap labour?» se demande-t-il. Dans une analyse de la FMI, cette dernière affirme ce que d’autres soupçonnaient depuis bien longtemps, avec tous ces bouleversements, cela pourrait effectivement être la fin du prêt à porter bon marché des pays occidentaux, la main d’œuvre a bas prix, car avec la position des ouvriers, il devient de plus en plus difficile de leur faire accepter n’importe quoi.

Je cite : «Dans ce climat de tension, l'industrie du textile montre déjà les marques de la rébellion ouvrière. Le rendement annuel des investisseurs dans ce secteur au Bangladesh aurait d'ailleurs fondu, passant de 50% historiquement à 20% actuellement, soutient Forrest Cookson, un économiste américain spécialiste de l'économie bangladaise.»

Les investisseurs paniquent, il cherche à miser leurs placements ailleurs, car cette instabilité n’augure rien de bon. 

Je pense qu’il est effectivement temps que les choses changent. C’est vrai que ce n’est rien de nouveau, nous n’écrivons pas l’histoire, elle ne fait que se répéter. Cependant, dans l’ère actuelle où nous vivons, où l’éducation et la technologie sont plus accessibles à tous, il devient de plus en plus difficile de profiter de la naïveté des gens dans son intérêt personnel. Cet article m’a amené à réfléchir et à réaliser que dans notre société nous nous contentons de consommer, sans nous demander d’où proviennent réellement les produits que nous utilisons ou portons. Ce genre d’article sert justement, à nous donner un rappel à la réalité.

Par Anne Catherine Richard
 



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