En arrivant au Canada, les nouveaux immigrants français se retrouvent confronter à plusieurs problèmes. Des visions et des façons de penser différentes, un américanisme plus présent qu'en Europe mais surtout celui de se trouver un travail. Ce dernier problème est important pour les français qui ne savent pas parler anglais.
En effet, même si le français est la langue principale au Québec, le marché du travail en général, et surtout celui de Montréal, demande un bilinguisme. Parler anglais est essentiel pour les compagnies qui sont tournées principalement vers les services les échanges internationaux.
Les deux langues sont demandées par presque chaque employeur lors d'un entretien. Un francophone connaissant l'anglais sera avantagé par rapport à un confrère ne connaissant que le français. Pour un employeur, les deux langues sont un plus.
Mais ce qui est montré dans les articles est qu'un immigré anglophone ne connaissant pas le français fait mieux sur le marché du travail qu'un francophone ne connaissant pas l'anglais. "En effet, le taux de chômage de ces immigrants francophones est de 40% supérieur à celui de ces nouveaux arrivants anglophones".
Ces chiffres sont surprenants puisque le français est la langue officielle au Québec. On pourrait donc s'attendre à ce que les nouveaux immigrés français se débrouillent mieux sur le marché du travail que les anglophones. La demande de l'anglais est donc la plus importante pour les entreprises.
Pour les français qui immigrent au Québec dans l'espoir de trouver un travail qui n'est pas disponible dans leur pays l'origine, c'est une déception de se voir désavantagé par rapport aux anglophones.
Les entreprises devraient proposer des cours en anglais pour aider les français ou participer financièrement à des cours universitaires.
Beaucoup d'employeurs demandent également une bonne connaissance de l'anglais plus par automatisme qu'autre chose alors que la position de travail ne demande par forcément une connaissance de la langue.
Cette forte demande de travailleurs bilingues vis-à-vis des français les poussent à rentrer en France. En plus de cette demande, les travailleurs français héritent d'un salaire plus faible que les travailleurs nés au pays alors qu'ils ont les mêmes capacités et diplômes.
Ces difficultés apparaissent principalement à Montréal et au Québec. À Toronto, où il y a environ 46% d'immigrés, ces derniers trouvent mieux un travail qu'à Montréal. Le Québec serait donc plus en difficulté pour gérer et garder ses immigrés que d'autres provinces.
L'intégration des nouveaux immigrés français au Québec s'avèrent donc plus difficile que les immigrés anglophones. Cependant, avec le temps, le taux de chômage de ces deux groupes se rapprochent en étant de 11,8 pour ceux ne connaissant que l'anglais et de 13,4 pour ceux ne connaissant que le français.
Malgré cela, près d'un quart des immigrés québécois partent vers d'autres provinces.
Hélène Cerclé
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/790272/quebec-immigration-francophone-depart-ontario
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/733504/economie-winnipeg-immigrants-ecart-salaires-marche-travail
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/467513/chomage-chez-les-nouveaux-arrivants
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