Il y a deux semaines avant que je sois enterré non pas par la neige, mais
par mes travaux j’ai été rendre une petite visite à ma grand-mère. Et oui je
l’aime beaucoup ma grand-maman! Installé confortablement autour de la table
avec une tasse de thé, elle m’a parler d’un carnet dans lequel feu mon
grand-père marquait tout : Le prix du lait et pain en 1958, ce qu’il avait
mangé pendant son voyage en Gaspésie en 1967, mais aussi une note sur le sermon
d’un prêtre sur les syndicats pendant la grève de l’amiante de 1949. Ce qui est
assez surprenant contenue qu’Asbestos est à plus de 200 km de l’endroit où ils
habitaient, il faut croire que ce sermon l’a marqué. La discussion autour de ce
carnet à rapidement dévier. Tout en restant dans le contexte de cette grève
marquante dans l’histoire du Québec[1],
j’ai tenté de lui expliquer la pertinence des syndicats, la lutte des classes
de Marx. Je vous avoue que cela a plus été un monologue qu’autre chose, mais ma
grand-mère m’a écouter attentivement. Je vous propose donc dans le cadre de cet
entré de se remémorer ces événements et de revoir la théorie de la composition
organique du capital[2].
Bien
que la grève de l’amiante
de 1949 remonte à plus de soixante ans, cette lutte a marqué profondément
l’histoire du Québec et du syndicalisme. Cette grève oppose donc 5 000 mineurs
de quatre mines d’amiante, dont c’est dernier sont regroupé sous la bannière de
la Confédération des travailleurs catholiques du Canada à des compagnies
anglo-états-uniennes (Canadian-Johns-Manville Asbestos Corporation, Flintkote
et Johnson)[3]. Concrètement, les mineurs
demandent : « l’élimination de la poussière d’amiante; augmentation
générale de 15 cents l’heure (…) prélèvement par l’employeur des cotisations
syndicales, rémunération double pour le travail le dimanche et les jours de
fête; neuf jours de fête chômés et payés; augmentation des bénéfices des
vacances (…) »[4]. Comme le dirait ma
grand-mère «c’est entendu mes chère enfants dans mon temps on travaillait dure
pour pas grand-chose». Au premier plan, il est facile de repérer les
caractéristiques d’une lutte de classe. Les ouvriers qui cherchent à améliorer
la valeur de leurs forces de travaux ainsi que de leur condition de travail.
Opposant des capitalistes refusant de perdent du profit. De plus, la formule de
la composition organique du capital[5]
nous permet d’arrondir cette problématique. En effet, cette équation est
intégrée par deux types de variables, la variable dépendante et les variables
indépendantes. La variable dépendante est définie par le grand C, celle-ci
représente le grand
capital, ce qui se traduit concrètement dans le rapport entre les coûts de
productions et les bénéfices. Dans le cas présent, les revendications des
ouvriers auraient diminué les bénéfices. La première, variable indépendante, le capital constant représenté par
le petit c, se définit par les infrastructures économiques, tel que les moyens
de production (matière brute, matière première, etc.) et les moyens de travail
(force de travail, machine à écrire, industrie). Bien que le coût des matières
premières ne sont pas les soucis du conflit, les ouvriers réclamaient que les
entreprises entreprennent des démarches dans l’élimination de la poussière
d’amiante. Cela aurait pu amener des changements dans les moyens de travaux et
aurait provoqué des coûts supplémentaires. La deuxième variable, le capital variable
(v) représente quant à elle la rémunération de la force de travail des
salariés. La rémunération pour la force du travail donné est à la base de ce
conflit. De ce fait, cette variable est la plus susceptible d’être changeante
et de déplaire aux patronats. La dernière variable représentée par s représente la plus-value représentée
par s se définit quant à elle comme étant le travail supplémentaire ou du
travail surtravail non payé. Dans ce cas, la plus-value aurait diminué et
engendré une baisse de profits comme dit précédemment. De plus, pour les
tenants de l’idéologie néolibérale la plus-value est redéfinie par le concept
du cout du risque. Se faisant, cela met les bases de la contre analyse de la
théorie économique de Marx et permet de cacher l’exploitation de la force de
travail des salariés[6]. Il s’agit donc cette
articulation entre le mode de production et la lutte des classes qui détermine
la formation sociale. À noter que la grève a duré cinq moi et que les
travailleurs ont réussi à faire quelques gains au niveau de la valeur de leur
force de travail. Toutefois, le plus important ne fut pas ces gains, mais
qu’elle fut le déclencheur de nombreuses grèves qui secouèrent le Québec et
changea les rapports de forces.
[1] Si je connais aussi bien
l’histoire de cette grève c’est à cause d’une prof au cégep, qui se pensait
dans un séminaire de maitrise. .Reste que c’est l’un des cours où j’ai le plus appris.
Merci Julie Allard.
[2] Ça n’a pas été facile
d’expliquer ca à ma grand-mère.
[3]LAMARCHE, François. «Il y a
60 ans, la grève de l’amiante ou les syndicats face au duplessisme ». Vie économique volume 1, numéro 3, 2010.
URL : http://www.eve.coop/mw-contenu/revues/4/30/RVE_vol1_no3_GreveAmiante_L.C.pdf.
[4] Idem
[5] Formule et composition
organique du capital : , où C représente le grand capital, c
le capital constant, v le capitale
variable et s la plus-value. -Le Capital Volume I, Section 25
[6] SAMEDY, Jean Baptiste.
2014. « Note sur les théories marxienne».
Aucun commentaire:
Publier un commentaire