samedi 17 décembre 2016

Ma grand-mère et le capital de Marx



Il y a deux semaines avant que je sois enterré non pas par la neige, mais par mes travaux j’ai été rendre une petite visite à ma grand-mère. Et oui je l’aime beaucoup ma grand-maman! Installé confortablement autour de la table avec une tasse de thé, elle m’a parler d’un carnet dans lequel feu mon grand-père marquait tout : Le prix du lait et pain en 1958, ce qu’il avait mangé pendant son voyage en Gaspésie en 1967, mais aussi une note sur le sermon d’un prêtre sur les syndicats pendant la grève de l’amiante de 1949. Ce qui est assez surprenant contenue qu’Asbestos est à plus de 200 km de l’endroit où ils habitaient, il faut croire que ce sermon l’a marqué. La discussion autour de ce carnet à rapidement dévier. Tout en restant dans le contexte de cette grève marquante dans l’histoire du Québec[1], j’ai tenté de lui expliquer la pertinence des syndicats, la lutte des classes de Marx. Je vous avoue que cela a plus été un monologue qu’autre chose, mais ma grand-mère m’a écouter attentivement. Je vous propose donc dans le cadre de cet entré de se remémorer ces événements et de revoir la théorie de la composition organique du capital[2].
            Bien que la grève de l’amiante de 1949 remonte à plus de soixante ans, cette lutte a marqué profondément l’histoire du Québec et du syndicalisme. Cette grève oppose donc 5 000 mineurs de quatre mines d’amiante, dont c’est dernier sont regroupé sous la bannière de la Confédération des travailleurs catholiques du Canada à des compagnies anglo-états-uniennes (Canadian-Johns-Manville Asbestos Corporation, Flintkote et Johnson)[3]. Concrètement, les mineurs demandent : « l’élimination de la poussière d’amiante; augmentation générale de 15 cents l’heure (…) prélèvement par l’employeur des cotisations syndicales, rémunération double pour le travail le dimanche et les jours de fête; neuf jours de fête chômés et payés; augmentation des bénéfices des vacances (…) »[4]. Comme le dirait ma grand-mère «c’est entendu mes chère enfants dans mon temps on travaillait dure pour pas grand-chose». Au premier plan, il est facile de repérer les caractéristiques d’une lutte de classe. Les ouvriers qui cherchent à améliorer la valeur de leurs forces de travaux ainsi que de leur condition de travail. Opposant des capitalistes refusant de perdent du profit. De plus, la formule de la composition organique du capital[5] nous permet d’arrondir cette problématique. En effet, cette équation est intégrée par deux types de variables, la variable dépendante et les variables indépendantes. La variable dépendante est définie par le grand C, celle-ci représente le grand capital, ce qui se traduit concrètement dans le rapport entre les coûts de productions et les bénéfices. Dans le cas présent, les revendications des ouvriers auraient diminué les bénéfices. La première, variable indépendante, le capital constant représenté par le petit c, se définit par les infrastructures économiques, tel que les moyens de production (matière brute, matière première, etc.) et les moyens de travail (force de travail, machine à écrire, industrie). Bien que le coût des matières premières ne sont pas les soucis du conflit, les ouvriers réclamaient que les entreprises entreprennent des démarches dans l’élimination de la poussière d’amiante. Cela aurait pu amener des changements dans les moyens de travaux et aurait provoqué des coûts supplémentaires. La deuxième variable, le capital variable (v) représente quant à elle la rémunération de la force de travail des salariés. La rémunération pour la force du travail donné est à la base de ce conflit. De ce fait, cette variable est la plus susceptible d’être changeante et de déplaire aux patronats. La dernière variable représentée par s représente la plus-value représentée par s se définit quant à elle comme étant le travail supplémentaire ou du travail surtravail non payé. Dans ce cas, la plus-value aurait diminué et engendré une baisse de profits comme dit précédemment. De plus, pour les tenants de l’idéologie néolibérale la plus-value est redéfinie par le concept du cout du risque. Se faisant, cela met les bases de la contre analyse de la théorie économique de Marx et permet de cacher l’exploitation de la force de travail des salariés[6]. Il s’agit donc cette articulation entre le mode de production et la lutte des classes qui détermine la formation sociale. À noter que la grève a duré cinq moi et que les travailleurs ont réussi à faire quelques gains au niveau de la valeur de leur force de travail. Toutefois, le plus important ne fut pas ces gains, mais qu’elle fut le déclencheur de nombreuses grèves qui secouèrent le Québec et changea les rapports de forces.




[1] Si je connais aussi bien l’histoire de cette grève c’est à cause d’une prof au cégep, qui se pensait dans un séminaire de maitrise. .Reste que c’est l’un des cours où j’ai le plus appris. Merci Julie Allard.
[2] Ça n’a pas été facile d’expliquer ca à ma grand-mère.
[3]LAMARCHE, François. «Il y a 60 ans, la grève de l’amiante ou les syndicats face au duplessisme ». Vie économique volume 1, numéro 3, 2010. URL : http://www.eve.coop/mw-contenu/revues/4/30/RVE_vol1_no3_GreveAmiante_L.C.pdf.
[4] Idem
[5] Formule et composition organique du capital : , où C représente le grand capital, c le capital constant, v le capitale variable et s la plus-value. -Le Capital Volume I, Section 25
[6] SAMEDY, Jean Baptiste. 2014. « Note sur les théories marxienne».

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