dimanche 4 décembre 2016



Un peu de lueur sous un ciel plutôt gris.

Non ce n'est pas de météo dont il s'agit mais bien d'enthousiasme !
En effet, plusieurs articles découverts cette semaine ont réveillé l'utopiste en moi ; la promesse de la dignité de tous, la garantie des droits fondamentaux et des besoins les plus élémentaires... Oui il s'agit encore de revenu de base garanti. On ne compte plus les articles de presse annonçant une possible mise en place de ce revenu en Ontario, au Québec et/ou au niveau fédéral. Voyez plutôt : ici et ici ou ici et plus récemment .
Selon le deuxième il serait même question de compétition entre province , à qui sera le précurseur d'une telle innovation, dont les avantages ne sont plus à démontrer (présentés ici par le Devoir).



L'idéal bien sûr serait que le projet soit évalué simultanément par les provinces (ce qui éviterait les mouvements de population) ou mieux encore au niveau fédéral, ce qui est apparemment le cas, au premier stade d'analyse.

Au Québec, le comité d'étude créé par les ministres Blais et Leitão à cet effet, est composé de trois professeurs d'université: D. Boccanfuso, vice-doyenne à la gestion de l'Université de Sherbrooke, R. Fonseca Benito, professeure au Département des sciences économiques de l'UQAM, et J-M Cousineau, de l'École de relations industrielles de l'Université de Montréal qui doivent soumettre un premier rapport d'ici l'été prochain.

L'Ontario serait lui, déjà sur le point de lancer son projet-pilote, ayant voté un budget à cet effet en Mars dernier.. Reste à déterminer dans quelle(s) communauté(s) sera lancé le projet, dans un contexte où près de 9 % de sa population vit sous le seuil de pauvreté.
Cette prédisposition de l'Ontario s'explique aussi historiquement, dans une province où cette forme de soutien social n'est pas nouvelle, avec l'existence depuis 26 ans d'un Régime de revenu annuel garanti (RRAG) à destination des aînés. (source)

Rappelons aussi que certains Canadiens ont  déjà connu un revenu de base garanti, inconditionnel, le programme Mincome dans les 1970 à Dauphin au Manitoba. Une expérimentation courte  mais qui avait permis de constater que percevoir un tel plancher n’avait pas découragé les gens de chercher du travail - à l’exception de deux groupes, les jeunes mères et les jeunes (qui choisissaient d'étudier jusqu’à l’obtention d’un diplôme). Constat fut également fait d'une baisse de 8,5 % de fréquentation des hôpitaux.

Ailleurs des résultats similaires ont été observés, en Alaska et en Namibie par exemple, avec une baisse de la criminalité, du trafic de drogues, de violences conjugales, d'avortement, d'alcoolisme, et un retour massif aux études.

Une idée donc qui fait du chemin, avec plus de 60 % des Canadiens qui seraient d'accord avec le principe (selon un sondage en ligne publié par Angus Reid Institute). Les autres étant principalement inquiets du coût alors à supporter par l'Etat et d'un abandon massif du travail (dont il a déjà été question sur ce blog).
Quelques interrogations auxquelles les études en cours devraient pouvoir répondre.
En attendant d'en établir les preuves par l'exemple, avec une expérimentation concrète, a priori en Ontario.

Bref, Espoir !

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