Ah la fin de session
d’automne, une magnifique période ou se mélange party de Noël, la course aux cadeaux[1]
et les travaux de fin de sessions. Surement l’une des périodes des plus stressantes
de l’année pour les étudiants universitaires. Malheureusement, vu que je suis
débordé, je n’ai pas été voir ma grand-mère. À la place j’ai été philosopher en
marchant pour me changer les idées entre deux lectures. Je me suis donc mis à
refaire le monde, sans verre de vin cette fois-ci. Contenue, qu’il me reste une
entrée de blogue à faire pour ce cours, j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable.
Voici donc une partie de ma réflexion sur ce monde de fou dans lequel nous
vivons.
Les accords Bretton Woods ont été un point tournant de notre société occidentale. Ainsi, du point de vue social, nous sommes passés d’une société communautaire à une société individualisme et du point de vue économique d’une société de production classique à une de consommation, voire de surconsommation. Conséquemment, Jean Baudrillard, sociologue français, va émettre la thèse pour définir le monde en devenir. En effet, selon lui nous vivons dans un monde qui n’est plus dirigé par les hommes, mais par des objets. Celui-ci reprend les thèses de Marx pour expliquer ce phénomène. De fait, pour Marx la valeur des choses est dépendante de la valeur d’échange, mais aujourd’hui la valeur en est une d’usage. L’usage fait force de pouvoir dans notre société de consommation. Ainsi, nous sommes encouragés à consommer d’avantage, et ce, un peu plus chaque jour. Cela crée une relation passionnelle entre nous et les objets de consommation. Aujourd’hui, ces objets ne sont plus uniquement des objets usuels, mais reflètent un statut social, et même les valeurs de la marque du produit en question. Un excellent exemple de cette réalité sont les voitures, celles-ci ne sont pas uniquement des voitures, elles sont les reflets de notre statut social, et même de notre genre. Plus la voiture est grosse, plus qu’on appartient à une classe sociale élevée et il est possible de la « genré » en y rajoutant des accessoires, comme des sourcils sur les phares avant[2]. De cette réalité les produits de consommation ont symboliquement plus d’importance que l’être humain. Nous sommes ni plus ni moins devenus des babillards pour les entreprises. Cette dépossession se reflète aussi dans le sacré où la fête de Pâques est symbolisé par le chocolat, Noël par les cadeaux et l’Halloween par les bonbons. Ainsi, nous pouvons résumer notre société ainsi : « Capitalism knows only one colour: that colour is green; all else is necessarily subservient to it, hence race, gender and ethnicity cannot be considered within it» de Thomas Sowell. Dans notre société tout à un prix et avec de l’argent presque tout peut être acquis par celui-ci. Malgré le fait que nos différences s’effacent sous son pourvoir, cela laisse entrevoir un mal beaucoup plus profond, à la base même de notre société.
Cette
décadence morale du capitaliste est aussi recensée par Daniel Bell dans son
livre Les contradictions du capitalisme[3]
de, parut en 1976. Celui-ci y amène la thèse que les crises sociales de la
seconde moitié du XXe siècle, des sociétés postindustrielles, sont dues aux
tensions des sphères du politique, économique et culturelle. En effet, ces
trois sphères sont orientées de façon, diamétralement opposée, ce qui en
résulte à des tensions. Ce qui risque selon l’auteur de mener les sociétés
occidentales vers une décadence du capitalisme moderne. Ces contradictions ont
comme origine la société capitalisme, de par les lois et par sa morale
douteuse. De ces faits, des problématiques comme le chômage, l’augmentation de
la violence individuelle, l’humiliation de la guerre du Viet Nam ou encore les
conflits multiethniques (Mouvement des droits civiques); sont « des
changements sociologiques et technologiques (…) qui ont modifié la structure
sociale de la société »[4]. Ce
qui par le fait même la fragilisé et renforcer. Autre problématique liée à
l’instabilité est celle d’une révolution structurelle. En effet, le visage du
pays se transforme drastiquement, la population augmente et s’urbanise, ce qui
provoque inévitablement des coups des en termes d’infrastructures pour répondre
aux besoins de la population. Le contexte de l’époque à l’international n’est
pas de tout repos. Le communisme est en perte de vitesse. L’ennemi rouge qui
était clairement désigné par les États-Unis est devenu flou. Ce flou va
s’accentuer par le soutien Tito ou encore l’élimination du charismatique Che
Guevara. De plus, les multinationales symboles de la mondialisation avenir,
font leur premier pas. Ce changement permet de réduire leurs dépendances à
l’économie internationale, mais en accélérant leurs pertes de pouvoir aux
profits des nouveaux acteurs. Toutefois, cette perte est compensée par la
création d’autorités internationale, comme le FMI et la Banque mondiale.
Cependant cette compensation est source de tension et nuit grandement la
coopération internationale. En autres mots, notre société ces mises à
surconsommé, parce qu’on nous l’a demandé, pour faire rouler l’économie. Mais
aussi pour remplacer les repères sociaux économiques de l’avant-guerre qui ont
disparu dans cette révolution et par le fait même éviter de tomber dans une décadence.
Par exemple, le magasin général est rendu aujourd’hui une grande surface, le
restaurant du village, un Tim Horton, les repas prêts à manger qui font
l’apologie de la cuisine d’antan ou encore la possibilité d’avoir des fruits et
des légumes frais en toute saison et en provenance des quatre coins du globe.
Cette révolution sociale, ne s’est pas fait sans heurte comme le montre les
exemples de Bell. La société a préféré se mettre la tête dans le sable que de
confronter cette dérive du capitalisme.
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