Cet article tiré du media d’information français LCI nous
propose le compte rendu d’une vaste étude illustrant les nombreuses idées
reçues au sein de la population par rapport à la précarité. Ces idées étant
plus fausses que vraies selon les résultats de l’enquête effectuer par le
Secours catholique, une organisation à but non lucratif ayant pour objectif
de promouvoir une plus grande justice sociale dans la société en se penchant
sur les problèmes de pauvreté et d’exclusion affectant les gens et en étant
attentif aux plus démunis. En se basant sur les données statistiques fournis
par leurs études (un sondage effectuer par l’institut Viavoice Paris et un
questionnaire à choix multiple destiné aux passant de trente villes
française), le Secours catholique a pu tirer huit préjugés
concernant la perception de la précarité dans l’esprit des français. Cependant
seulement cinq seront expliquer à travers l’article
Premièrement, l’une des principales idées véhiculées est
le fait que les gens pensent que les pauvres sont majoritairement des assistes
sociaux ou des fraudeurs, ce qui est réellement outrageux. En effet, une
personne sur cinq pense que le niveau des aides sociales est trop élevé en
France et une sur deux estimes que pour lutter contre la pauvreté, il faut tout
d’abord lutter contre la fraude fiscale, selon le sondage réalisé par
l’institut Viavoice. C’est un manque d’information flagrant que de penser cela
compte tenu du fait que les personnes ciblées par ces préjugés ont un niveau de
vie moyen de 148 euros par mois, selon Bernard Thibaud de LCI, et
en ce qui concerne la fraude, il a été estimé que 5.3 milliards d’euros ne sont
pas versées chaque année aux bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active)
alors que parallèlement, la fraude au RSA s’élevait à environ 170 millions
d’euros en 2012 selon l’Observatoire des non-recours aux droits et services
(Odenore). Ce constat démontre que les pauvres ne sont pas à l’origine de la
pauvreté du système, mais que l’inverse peut s’appliquer.
Deuxièmement, la pensée générale du « si tu veux, tu
peux » dans le cadre du travail. Effectivement, plus de la moitié des
français (54%) pense que si une personne cherche du travail, elle finira par en
trouver, et que les pauvres sont pauvres par paresse. Cependant, les gens n’ont
pas conscience des transformations qu’a connu le marché du travail ces 10
dernières années, avec la banalisation du travail précaire (CDD et temps
partiel) et la création de plus d’emplois de cadres qui a par la même occasion
causée la destruction d’un million de postes d’ouvriers ou d’employés.
Malheureusement il y a seulement 200 à 300.000 emplois non pourvus, ce qui
démontre le fait qu’il y ait plus de demande que d’offre sur le marché du
travail français. De plus, même un bon niveau d’étude ne suffit plus pour avoir
un emploi répondant aux qualifications de l’individu de non jours.
Troisièmement, quatre personnes sur dix pensent que les
étrangers profitent du système social français, ce qui est totalement faux
selon les données recueillis par l’association. Le niveau de revenu mensuel
médian des ménages étrangers, qui s’élèvent à 139 euros, est bien plus faible
que celui des ménages français, qui lui s’élèvent à 930 euros. Les raisons
de cet écart se trouvent tout d’abord dans le fait que les étrangers n’ont pas
un accès complet aux prestations sociales parce qu’ils n’ont pas de statut
légal. Et également dans le fait que seulement 57% des ménages étrangers
potentiellement couvert en bénéficient réellement. Ceci est due au fait que,
même s’ils ont les droits légaux requis, les procédures, par leur complexité et
lourdeur, ne permettent pas aux étrangers de pouvoir réellement bénéficier de
ces allocations.
Quatrièmement, les français pensent que les pauvres font
des enfants dans le seul but de percevoir des allocations, ce qui est également
faux. Réellement, il faut savoir que ces aides ne représentent pas le cout
nécessaire à la prise en charge mensuel d’un enfant, mais de plus, la part des
ménages rencontrés par l’association est en baisse, ce qui traduit une certaine
tendance : les ménages ayant des enfants ne perçoivent pas nécessairement
ces allocations car ils peuvent s’en passer. De plus, le niveau de vie du
ménage s’améliore selon le nombre d’enfants. En effet en 2016, les couples avec
trois enfants (ou plus) ont un niveau de vie moyen annuel inférieur de 911
euros à celui des couples sans enfant. Les ménages français seront donc plus
enclins à faire moins d’enfants.
Finalement le dernier préjugé que nous allons présenter
est l’idée que le chômage soit la cause principale de la pauvreté. Plus de la
moitié des français pensent que c’est le cas (56%). Nous ne pouvons pas exclure
le fait que le chômage soir une cause importante de pauvreté en France car le
taux de chômage parmi les personnes rencontrées au Secours Catholique est très
élevé (65% en 2008 contre 68 % en 2016). Cependant ce n’est pas la plus
importante car de nombreux autres facteurs entrent en jeux. En effet, deux
tiers des personnes rencontrées dans le cadre de l’enquête ne sont pas au
chômage car certaines sont sans emploi ou ne peuvent être au chômage (cas des
itinérants, des inaptes, ceux qui n’ont pas de droit au travail), et d’autres
ont un emploi précaire qui ne leur permet pas de bien vivre.
Pour finir, nous pouvons affirmer que ces idées
véhiculées proviennent pour la plupart d’un mécontentement généralisé de la
société vis-à-vis de la condition du marché du travail français qui est, pour
la plupart, responsable de cette recrudescence de la pauvreté dans la société.
On comprend assez bien pourquoi cet article fut intitulé « Non, les
pauvres ne font pas des enfants pour les allocs'... un rapport du Secours
Catholique dézingue les préjugés » dans la mesure où il dénonce les
prénotions qu’ont la majeure partie de la société, et je ne parle pas
uniquement des français, mais de l’occident en générale. Dans une société
constamment tiraillée par les revendications, les protestations, et les débats
touchant les mœurs des gens et menaçant de faire basculer l’équilibre de la
structure sociale établie durant le dernier siècle, il ne faut surtout pas que
les gens oublient qu’ils ont avant tout un devoir, envers la société mais aussi
envers eux même, de ne pas se laisser emporter par la vague d’ignorance qui se
déverse sur le monde d’aujourd’hui.
Cheick Ahmed Magassa
SOL2015
v GUIEN, Thomas. « Non, les pauvres ne font pas
des enfants pour les allocs'... un rapport du Secours Catholique dézingue les
préjugés » https://www.lci.fr/societe/assistanat-fraude-le-rapport-du-secours-catholique-qui-les-prejuges-2069755.html
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