dimanche 19 novembre 2017

Des années d’études pour conduire un taxi : la nouvelle mode à Montréal…

Les personnes des pays divers sont grandement attirées par la grande ville de Montréal. Ils s’y installent en espérant avoir une vie meilleure pour eux-mêmes ainsi que leurs enfants. Ils espèrent avoir un salaire digne de leur métier, dans le pays dont l’économie est forte, ce pays nommé le Canada! Mais il faut déjà qu’ils puissent avoir le droit de pratiquer ce métier qui leur a, sans aucun doute, pris des années d’études universitaire.
« C'est à Montréal que l'écart entre le taux de chômage de la population dite « native » et immigrante était le plus élevé, comme le souligne la directrice de l'Institut du Québec, Mia Homsy. »[1]
D’ailleurs, l’article d’Olivier Bachand, publié sur le site de Radio-Canada le 14 février 2017, intitulé Montréal peine à intégrer ses immigrants au marché du travail, illustrer bien la situation des immigrants québécois. Le journaliste met en lumière, dans son article, l’étude réalisé par l’Institut du Québec dans le but de souligner les différences d’accès au marché du travail, dans la région de Montréal, entre les immigrants et les citoyens originaire du pays. Les résultats de cette étude, issues de la comparaison de la ville de Montréal aux à 16 grandes villes nord-américaines, montrent que « le taux de chômage des immigrants en 2015 était de 10 % à Montréal, alors que c'était plutôt 6 % à Toronto et près de 5 % à Vancouver »[2].
Travail atypique et la surqualification : souvent l’unique réalité des immigrants
En effet, n’ayant pas accès à un emploi dans leurs domaines d’études, les immigrants québécois se tournent vers des postes plus incertains et plus précaires, puisque ces derniers sont ceux qui offrent une plus grande facilité d’accès. « Ils sont bardés de diplômes, mais doivent conduire un taxi pour gagner leur vie. »[3] C’est ainsi qu’Oliver Bachand avait commencé son article, par une phrase qui illustre la réalité d’un grand pourcentage de la population immigrante dans la ville de Montréal. Le travail temporaire, par contrat ou à temps partiel, voilà ceux à quoi ont droit les immigrants, et ce malgré leurs études universitaires. La question incontournable qui doit être posée est la suivante : Qu’est-ce qui empêche les nouveaux venus de se trouver un emploi dans leur domaine? Notre premier ministre Philippe Couillard blâme les immigrants, eux-mêmes, en affirmant que seulement 15 % des immigrants voulant accéder à l’emploi font leur demande d’accès à l’ordre professionnel. Ce qu’il ne dit pas par contre, c’est que les ordres des professionnels ont des critères de reconnaissance des diplômes immigrants un peu trop compliqués.  Madame Mia Homsy a mentionné : « Il y a une incapacité à valoriser, à accepter et à reconnaître les diplômes, les connaissances et les compétences qui ne sont pas canadiennes, qui ne sont pas québécoises. »[4] D’après les éléments explicatifs de la surqualification chez les personnes immigrantes au Québec en 2012, fournis par la direction de la recherche et de l’analyse prospective du Ministères de l’Immigration et des Communautés culturelles le phénomène de la surqualification sur le marché du travail est davantage plus présents dans la population immigrante que celle originaire du pays. D’après leurs données, un peu plus de 4 immigrants sur 10, soit 43 % de ces derniers, étaient surqualifiées.[5]
Le travail atypique : Une échelle vers la précarité
Le travail atypique, qui est la réalité des beaucoup d’immigrants, n’est pas directement source du précariat. Qui n’a pas fait de travail saisonnier ou du travail à temps partiel, payé au salaire minimum, dans le but de payer une session d’université ou pour se payer un voyage tant attendu. Le problème du travail atypique, dans lequel sont plongés les immigrants, est en réalité issue du manque de l’adaptation de l’État régulateur à au marché du travail de la société moderne. Ce dernier est passif quant à la mise en place d’importantes modifications dans le système de protection emploi, afin d’adapter ce dernier à la situation grandissante du travail atypique.[6] En plus de ne pas avoir accès aux ordres des professionnels, et de ce fait aux professions de leurs domaines d’études, les immigrants doivent se débrouiller avec les cycle d’activité, de chômage et d’inactivité puisqu’ils accèdent à des postes plus précaires.
Une ouverture d’esprit sur le marché du travail
Finalement, Olivier Bachand décrit quelques pistes de solutions proposées par l’Institut du Québec afin d’amener une égalité d’accès sur le marché du travail entre les immigrant est les personnes nées dans le pays. Les propositions se tournent directement vers la facilitation des critères d’accès aux ordres des professionnels ainsi que l’interdiction de l’exigence des employeurs de l’expérience canadienne de la part des immigrants. Le Canada s’ouvre de plus en plus vers l’extérieur en appréciant une multitude de cultures diverses. Je crois qu’il est grand temps de faire la même chose lorsqu’il est question des immigrant sur le marché du travail. Ces gens ont donné beaucoup des temps et d’énergie afin de compléter leurs études et acquérir leurs titres de professionnels. Certaines méthodes peuvent différer entre ce qu’ils ont appris et ce qui est exigé par les ordres des professionnels, mais je suis certaine qu’une formation d’une durée raisonnable serait suffisante pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. 
Par Jeannette Martine Ndita


[1] Olivier Bachand, Montréal peine à intégrer ses immigrants au marché du travail, Radio-Canada, 14 février 2017, http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016838/integration-immigrants-marche-travail-emploi-etude-montreal-diplome-economie.
[2] Olivier Bachand, Montréal peine à intégrer ses immigrants au marché du travail, Radio-Canada, 14 février 2017, http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016838/integration-immigrants-marche-travail-emploi-etude-montreal-diplome-economie.
[3] Olivier Bachand, Montréal peine à intégrer ses immigrants au marché du travail, Radio-Canada, 14 février 2017, http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016838/integration-immigrants-marche-travail-emploi-etude-montreal-diplome-economie
[4] Olivier Bachand, Montréal peine à intégrer ses immigrants au marché du travail, Radio-Canada, 14 février 2017, http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1016838/integration-immigrants-marche-travail-emploi-etude-montreal-diplome-economie
[5] Statistique Canada, Éléments explicatifs de la surqualification chez les personnes immigrantes au Québec en 2012, Enquête sur la population active, compilation spéciale pour le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, Octobre 2013, http://www.midi.gouv.qc.ca/publications/fr/recherches-statistiques/TXT_Surqualification_2013.pdf.
[6] Noiseux Yanick, Notes de cours 6 (SOL2015) : Transformations des marchés du travail et précarisation, Automne 2017.

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