lundi 20 novembre 2017

Immigration et prospérité pourront-ils enfin rimer?

Tout le monde connait le stéréotype du chauffeur de taxi ici, mais qui était docteur dans son pays d’origine. Malheureusement, ce stéréotype est bien plus, c’est en fait une réalité alarmante. Même si c’est une problématique qui est présente depuis bien des années, des actions seront enfin prises. Le gouvernement Couillard, les 46 ordres professionnels du Québec ainsi que les établissements d’enseignement et de santé se réuniront pour trouver des solutions. Le but étant de facilité l’accès au marché du travail des immigrants qui correspond à leurs compétences.  Ces « tragédies humaines, » comme les appelles Philippe Couillard sont une main d’œuvre qualifiée dont le Québec a grandement besoin. En effet, il y a plus de 1000 infirmières en attentes qui ont été formé ailleurs qu’au Canada, alors que le système de santé à plusieurs trous à combler. L’une des premières actions mis en marche sera la création d’un guichet unique, c’est-à-dire un endroit où il sera possible de trouver toutes l’information pour la démarche des candidats, le renforcement de l’apprentissage du français ainsi que du soutien scolaire, le partage des meilleures pratiques quant à l’évaluation des demandes d’admission et finalement la sensibilisation des employeurs pour que ces derniers engagent des travailleurs immigrants. Bref, il sera donc plus facile d’accéder aux ressources qui seront toutes regroupées ensemble.
L’immigration est un concept d’instrumentalisation, c’est-à-dire, le Canada fait entrer des immigrants selon la main d’œuvre dont le pays a besoin. Mais alors, on en vient à se demander pourquoi cette main d’œuvre qualifiée ne peut pas se trouver d’emplois correspondant à ces compétences. Du moins, ce l’était, le Canada n’est plus un pays d’immigration. C’est plutôt un pays de circulation de mains d’œuvre. Le Canada a mis en place plusieurs programmes de travail temporaire tel que le programme des aides familiales résidentes, où le travail peut être long et pénible et où il faut travailler un minimum de 24 mois sur 36 pour pouvoir accéder à la résidence permanente.  En effet, faire reconnaitre les diplômes et les expériences n’est pas facile, d’autant plus que les immigrants font face à d’autres difficultés telles que la langue, le racisme ou encore l’absence de réseaux. Malheureusement, lorsqu’ils arrivent au pays, les liens qu’ils ont sont plutôt faible et cela peut mener à ce qu’on appelle une « génération perdue, » c’est-à-dire, se sont généralement les enfants de ceux qui ont immigré qui en profiteront le plus. Les immigrants qui arrivent ici n’ont souvent pas beaucoup de choix dus aux difficultés mentionnées plutôt, il se retrouve donc dans des situations où ils ne peuvent pas se permettre de ne pas accepter un emploi dont ils sont trop qualifiés. De plus, les programmes ne sont souvent pas adéquats et l’attente pour obtenir un permis d’exercice au Québec peut aller jusqu’à cinq ans lorsque la formation qu’ont possèdes n’est pas agréée. Plusieurs décident donc d’abandonner.

On peut donc en convenir que le marché du travail n’est pas très accessible pour les immigrants, surtout pour les emplois où il faut des qualifications, emplois qui sont généralement mieux rémunérés. Des actions doivent donc être prises pour en venir à bout de cette situation et c’est ce que le gouvernement Couillard s’est lancé comme défi. C’était la première fois où on voyait tous les acteurs en jeu se réunir, on peut donc espérer qu’il y aura des changements réels. Mais on peut se demander si ces régulations vont permettre aux immigrants de vraiment s’intégrer au marché du travail car il ne faut pas oublier les autres barrières auxquelles ils font face. Il faudra, en effet, faire un travail de sensibilisation auprès des travailleurs et des employeurs d’ici pour laisser la chance aux immigrants de prospérer.
Source: http://www.ledevoir.com/economie/emploi/510318/le-gouvernement-couillard-s-engage-a-mieux-reconnaitre-les-diplomes-d-immigrants 
Par: Jasmine Mainguy-Seers

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