Tout le
monde connait le stéréotype du chauffeur de taxi ici, mais qui était docteur
dans son pays d’origine. Malheureusement, ce stéréotype est bien plus, c’est en
fait une réalité alarmante. Même si c’est une problématique qui est présente
depuis bien des années, des actions seront enfin prises. Le gouvernement
Couillard, les 46 ordres professionnels du Québec ainsi que les établissements
d’enseignement et de santé se réuniront pour trouver des solutions. Le but
étant de facilité l’accès au marché du travail des immigrants qui correspond à
leurs compétences. Ces « tragédies
humaines, » comme les appelles Philippe Couillard sont une main d’œuvre
qualifiée dont le Québec a grandement besoin. En effet, il y a plus de 1000
infirmières en attentes qui ont été formé ailleurs qu’au Canada, alors que le
système de santé à plusieurs trous à combler. L’une des premières actions mis
en marche sera la création d’un guichet unique, c’est-à-dire un endroit où il
sera possible de trouver toutes l’information pour la démarche des candidats, le
renforcement de l’apprentissage du français ainsi que du soutien scolaire, le
partage des meilleures pratiques quant à l’évaluation des demandes d’admission
et finalement la sensibilisation des employeurs pour que ces derniers engagent
des travailleurs immigrants. Bref, il sera donc plus facile d’accéder aux
ressources qui seront toutes regroupées ensemble.
L’immigration
est un concept d’instrumentalisation, c’est-à-dire, le Canada fait entrer des
immigrants selon la main d’œuvre dont le pays a besoin. Mais alors, on en vient
à se demander pourquoi cette main d’œuvre qualifiée ne peut pas se trouver
d’emplois correspondant à ces compétences. Du moins, ce l’était, le Canada
n’est plus un pays d’immigration. C’est plutôt un pays de circulation de mains
d’œuvre. Le Canada a mis en place plusieurs programmes de travail temporaire
tel que le programme des aides familiales résidentes, où le travail peut être
long et pénible et où il faut travailler un minimum de 24 mois sur 36 pour
pouvoir accéder à la résidence permanente. En effet, faire reconnaitre les diplômes et
les expériences n’est pas facile, d’autant plus que les immigrants font face à
d’autres difficultés telles que la langue, le racisme ou encore l’absence de
réseaux. Malheureusement, lorsqu’ils arrivent au pays, les liens qu’ils ont
sont plutôt faible et cela peut mener à ce qu’on appelle une « génération
perdue, » c’est-à-dire, se sont généralement les enfants de ceux qui ont
immigré qui en profiteront le plus. Les immigrants qui arrivent ici n’ont
souvent pas beaucoup de choix dus aux difficultés mentionnées plutôt, il se
retrouve donc dans des situations où ils ne peuvent pas se permettre de ne pas
accepter un emploi dont ils sont trop qualifiés. De plus, les programmes ne
sont souvent pas adéquats et l’attente pour obtenir un permis d’exercice au
Québec peut aller jusqu’à cinq ans lorsque la formation qu’ont possèdes n’est
pas agréée. Plusieurs décident donc d’abandonner.
On peut
donc en convenir que le marché du travail n’est pas très accessible pour les
immigrants, surtout pour les emplois où il faut des qualifications, emplois qui
sont généralement mieux rémunérés. Des actions doivent donc être prises pour en
venir à bout de cette situation et c’est ce que le gouvernement Couillard s’est
lancé comme défi. C’était la première fois où on voyait tous les acteurs en jeu
se réunir, on peut donc espérer qu’il y aura des changements réels. Mais on
peut se demander si ces régulations vont permettre aux immigrants de vraiment
s’intégrer au marché du travail car il ne faut pas oublier les autres barrières
auxquelles ils font face. Il faudra, en effet, faire un travail de
sensibilisation auprès des travailleurs et des employeurs d’ici pour laisser la
chance aux immigrants de prospérer.
Source: http://www.ledevoir.com/economie/emploi/510318/le-gouvernement-couillard-s-engage-a-mieux-reconnaitre-les-diplomes-d-immigrants
Par: Jasmine Mainguy-Seers
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