Actualité? Peut-être pas. Pourtant les salaires des P.D.G.s sont
souvent remis en question au Danemark.
L’article n’en parle pas, mais constate seulement en dessous les photos ce que
gagnent les P.D.G.s des banques
danoises. Entre 16,3 millions de couronnes et 4,5 millions de couronnes ou
entre 2,9 millions dollars et 980.000 dollars. Surtout, les banques ont été
rendues responsables de la crise en 2008. Une responsabilité qu’elles n’ont pas
volontairement voulu accepter malgré une vaste quantité de preuves. Ce qui a
fâché une bonne partie de la publique danoise, pour qui les frais des
transactions bancaires ont augmenté et les services offerts ont été fortement
réduits.
Les employés dans les banques, comme partout au Danemark,
ont dû accepter une modération de salaire et en une baisse de salaires réels,
en même temps les P.D.G. recevaient de grandes augmentations. Un des
raisonnements pour augmenter les salaires étant d’attirer des candidats
internationaux pour ces postes de direction. On dirait plutôt sans succès,
regardant les photos.
À l’époque, beaucoup de gens se sont faits licenciés en
raison de la crise et les réductions des effectifs qui la suivaient. Par la
suite, de nombreux travailleurs de col bleu et de col blanc ne trouvent que de
l’emploi plus ou moins précaire. Ceux qui n’en trouvent pas touchent au
chômage, mais ils doivent envisager une diminution de niveau de vie grave, causant,
par exemple, la dégradation du logement. Les P.D.G. reçoivent par contre des
indemnités qui protègent leur façon de vie et leur niveau de richesse pour plusieurs
années à venir, même pour de courtes pistes d’emplois.
Pour toucher au chômage au Danemark, on doit tout d’abord
montrer que l’on cherche du travail, non seulement près de chez soi. Après
quelque temps si l'on ne trouve pas de travail on doit chercher partout dans
les régions du pays. Une distance de trois heures de route est acceptable légalement,
mais pas forcément par les travailleurs qui cherchent à demeurer près du
travail. Ceci est devenu plus difficile, car les banques ont resserré les
conditions des prêts immobiliers ce qui limite la mobilité de la main-d’œuvre
au Danemark.
Les banques au Danemark comme partout dans le monde sont
au cœur de l’économie du pays et dans cette capacité elles étaient subventionnées
par le gouvernement dans la crise financière mondiale en 2008. Dans le public
le sentiment est qu’elle doit au pays de retourner la faveur. Cependant, les
banques sont des entreprises commerciales qui sont là pour gagner de l’argent
pour les actionnaires. L’écart entre la population danoise et leurs banques
devient de plus en plus grand.
Ce qui est intéressant dans le contexte du travail et du
syndicalisme est la réaction du public. On dirait que les sentiments évoqués
par la situation présente sont pareils aux sentiments de la classe ouvrière
envers les propriétaires des moyens de production – exprimés, certes, d’une
autre manière sur Facebook, YouTube et Twitter.
Le gouvernement socialiste semble avoir adopté la pensée
néo-libéraliste et ne souhaite pas intervenir pour ne pas limiter les forces du
marché (pourtant ils l'ont déjà fait en les soutenant pendant la crise), mais
encore plus étonnante est la réaction des syndicats. Le silence. Depuis les
années 1990, le syndicalisme souffre d’une diminution du nombre des membres et
d’une perte d’idées pertinentes dans la perception du public. Il s’est présenté
une chance de se mettre sur le côté du travailleur, mais ils ne l’ont pas prise.
Ceci renforce l’image des dirigeants syndicaux comme des vieillards qui n’ont
plus de raison pour se mettre dans la lutte du travailleur et qui n'ont plus en
commun avec les P.D.G.s des banques qu’avec leurs membres.
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