mardi 14 octobre 2014

Les banques et le syndicats


Actualité? Peut-être pas. Pourtant les salaires des P.D.G.s sont souvent remis en question au Danemark.

L’article n’en parle pas, mais constate  seulement en dessous les photos ce que gagnent les P.D.G.s  des banques danoises. Entre 16,3 millions de couronnes et 4,5 millions de couronnes ou entre 2,9 millions dollars et 980.000 dollars. Surtout, les banques ont été rendues responsables de la crise en 2008. Une responsabilité qu’elles n’ont pas volontairement voulu accepter malgré une vaste quantité de preuves. Ce qui a fâché une bonne partie de la publique danoise, pour qui les frais des transactions bancaires ont augmenté et les services offerts ont été fortement réduits.

Les employés dans les banques, comme partout au Danemark, ont dû accepter une modération de salaire et en une baisse de salaires réels, en même temps les P.D.G. recevaient de grandes augmentations. Un des raisonnements pour augmenter les salaires étant d’attirer des candidats internationaux pour ces postes de direction. On dirait plutôt sans succès, regardant les photos.

À l’époque, beaucoup de gens se sont faits licenciés en raison de la crise et les réductions des effectifs qui la suivaient. Par la suite, de nombreux travailleurs de col bleu et de col blanc ne trouvent que de l’emploi plus ou moins précaire. Ceux qui n’en trouvent pas touchent au chômage, mais ils doivent envisager une diminution de niveau de vie grave, causant, par exemple, la dégradation du logement. Les P.D.G. reçoivent par contre des indemnités qui protègent leur façon de vie et leur niveau de richesse pour plusieurs années à venir, même pour de courtes pistes d’emplois.

Pour toucher au chômage au Danemark, on doit tout d’abord montrer que l’on cherche du travail, non seulement près de chez soi. Après quelque temps si l'on ne trouve pas de travail on doit chercher partout dans les régions du pays. Une distance de trois heures de route est acceptable légalement, mais pas forcément par les travailleurs qui cherchent à demeurer près du travail. Ceci est devenu plus difficile, car les banques ont resserré les conditions des prêts immobiliers ce qui limite la mobilité de la main-d’œuvre au Danemark. 

Les banques au Danemark comme partout dans le monde sont au cœur de l’économie du pays et dans cette capacité elles étaient subventionnées par le gouvernement dans la crise financière mondiale en 2008. Dans le public le sentiment est qu’elle doit au pays de retourner la faveur. Cependant, les banques sont des entreprises commerciales qui sont là pour gagner de l’argent pour les actionnaires. L’écart entre la population danoise et leurs banques devient de plus en plus grand. 

Ce qui est intéressant dans le contexte du travail et du syndicalisme est la réaction du public. On dirait que les sentiments évoqués par la situation présente sont pareils aux sentiments de la classe ouvrière envers les propriétaires des moyens de production – exprimés, certes, d’une autre manière sur Facebook, YouTube et Twitter.

Le gouvernement socialiste semble avoir adopté la pensée néo-libéraliste et ne souhaite pas intervenir pour ne pas limiter les forces du marché (pourtant ils l'ont déjà fait en les soutenant pendant la crise), mais encore plus étonnante est la réaction des syndicats. Le silence. Depuis les années 1990, le syndicalisme souffre d’une diminution du nombre des membres et d’une perte d’idées pertinentes dans la perception du public. Il s’est présenté une chance de se mettre sur le côté du travailleur, mais ils ne l’ont pas prise. Ceci renforce l’image des dirigeants syndicaux comme des vieillards qui n’ont plus de raison pour se mettre dans la lutte du travailleur et qui n'ont plus en commun avec les P.D.G.s des banques qu’avec leurs membres.  

 

 

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