vendredi 17 octobre 2014

Bonne journée le patronat

Dans un article paru dans le site web Rank and File (http://rankandfile.ca/2014/10/16/happy-boss-day-because-everyday-isnt-enough/) commémorant le Jour du patron, il est important de mentionner quelques aspects. Bien sûr, il s'agit d'une parodie du 99% vers le patronat.Mais, c'est une des raisons pour lesquelles l'argument est toujours valide. L'article fait référence aux différents sujets abordes dans ce cours dont la flexibilité et la précarisation de l'emploi. L'auteur énonce comme le précariat dispute d'abord une lutte presque perdue, mais tout à fait valide, en soulignant quelques conditions dans lesquelles la flexibilité du marche est utilisée pour contrôler la main d'œuvre. On peut commencer par la cinquième condition dont la translation, précise, j'espère, veut dire que les nouveaux embauchés doivent être traites comme déchets. C'est sur que lorsqu'on commence dans une nouvelle position, le(s) patron(s) en question traitent les nouveaux employés avec mépris. Une des causes c'est pour créer une division interne entre les nouveaux et les anciens employés. Pour la plupart, les anciens employés ont préférence à certains privilèges qui les nouveaux y manquent. Comme exemple, je vais mentionner la quinzième cause, qu'en français courant veut dire que les nouveaux employés n'ont pas accès à demander une hausse dans ses salaires. On s'attend a commencer un emploi mais on sait pas si on pourra finir parce que le patron ne te garantit pas s'il peut ou pas te payer tel que convenu en cas de que tu sois meilleur, et avec raison, que le reste des newbies. C'est comme si les règles se faisaient en vertu de la manque d'expérience que les nouveaux employés en font face et comme mécanisme dans une société punitive. Pire encore si on est membre des communautés ethniques, en français canadien propre, des minorités visibles, femme, chef de ménage célibataire, immigrant ou qui ne parle pas la langue. Tous ces facteurs ont un effet qui pénalise à quelqu'un.e qui rempli au moins une de ces caractéristiques. C'est comme une échelle descendante. Plus on rempli les caractéristiques plus on va en bas et le traitement est encore pire.

 Même chose pour la douzième condition. L'organisation a niveau collective est absente dans la plupart d'industries qui entourent la périphérie du marche du travail. Les conditions de travail ne peuvent pas être améliorées puisqu'il n'y a en place un organisme pour l'y faire. Il y a eu, comme exemples, le cas de Walmart, où tout effort pour la syndicalisation a été battu par le patronat, sauf trois ou quatre magasins, dont un est situé dans cette province. Bien sur qu'il y a eu de victoires, notamment comme le cas de Couche-Tard, la chaine de dépanneurs canadienne qui fait concurrence avec Seven Eleven, des États-Unis. Ce sont des victoires mais quand même mineures contre tel géant qui est le patronat. La manque d'organisation reflète le peu d'expérience que les membres de la périphérie ont et même un patronat antagoniste qui ne permet pas aux employés de se renseigner.  Les dites organisations communautaires, sans adresse ni téléphone pour être contactées, les dites fantômes,  apparaissent un jour dans l'est et à l'autre dans l'ouest. Coïncidence? Peut être. Mais une chose est sûre, quelqu'un.e qui parle de ces organisations sans savoir leur provenance fait pratique opportune du charlatanisme. Lorsqu'on vient tout juste d'arriver, pourquoi ne pas aller plus loin si on peut? C'est le cas avec tout type d'organisation qui veut être institutionnalisée dans le milieu périphérique. Même si les organisations sont là, il est recommandable de savoir où est-ce qu'on va parce que avec ou sans boussole c'est sur qu'on est dans le Nord dont tout se passe diffèrent. Dans la journée du patron, on souhaite, que les patrons soient conscient.e.s de que le precariat réveille mais toujours respire fortement et est prêt à se battre dans une lutte difficile dont les chances de s'organiser sont minimales et les pressions sur le précariat surmontent la condition.

Source

Rank and File. « Happy Boss' Day! Because everyday isn't enough ,». 2014. « Vers la fin des stages non rémunérés? » Rank and File. En ligne. Octobre, http://rankandfile.ca/2014/10/16/happy-boss-day-because-everyday-isnt-enough/ .

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