Comme l’indique le titre de l’article choisi, « Les
dangers des heures supplémentaires »1, celle-ci présente une
étude de longue haleine sur les effets négatifs de travailler longtemps.
L’article commence par aborder le phénomène des karoshis au Japon qui meurt d’épuisement, car ils travaillent
jusqu’à 18 h par jour et s’affairent à inférer que cette pratique est
répandue dans d’autres milieux professionnels et pays. L’étude qui s’est
déroulée auprès de 600 000 personnes sur 7 à 8 ans, en Europe, aux États-Unis
et en Australie, explique que les conséquences des heures supplémentaires
révélées par celle-ci sont dissociées de l’état de santé des individus. En
effet, l’étude a été effectuée sur des personnes sans problème cardiaque ou
vasculaire. Les facteurs extérieurs comme l’alcool, le tabac, la sédentarité
ont été pris en considération comme facteur connu de l’affliction. Les
chercheurs de l’étude « conclu que travailler plus de 55 heures par
semaine augmentait de 33 % le risque de faire un accident vasculaire
cérébral (AVC) et de 13 % celui de développer une affection coronarienne
(des artères nourricières du cœur), par rapport à un horaire de 35 à 40
heures. »1. L’article présente ensuite les conséquences sur une
échelle de 41 à 48 heures et de 49 à 54 heures de travail, soit respectivement
une augmentation de 10 % et 27 %. Il est ensuite mentionné qu’il
s’agit de la première étude qui précise les conséquences d’un horaire de
travail chargé et non pas seulement les conséquences du stress. L’article
présente une classification des 12 pays ayant le plus de travailleurs à 50
heures et plus par semaine, selon le magazine Forbes qui se base sur des
données de l’OCDE. La Turquie arrive première avec 43 %, suivi par le
Mexique (28,8 %), la Corée du Sud (27,1 %) et le Japon (22,6 %).
L’Australie (13,7 %), Royaume-Uni (12,3 %) et les États-Unis font
aussi partie de cette liste contrairement au Canada. L’article met l’accent sur
le fait que la situation observée dans cette étude est préoccupante. L’article
finit en précisant l’importance de la saine alimentation et du sport pour
diminuer les effets du surmenage si la réduction de l’horaire n’est pas
possible.
Je trouve que la structure que l’article prend une
position quand même objective pour présenter cette étude. Il est quand même dommage
qu’ils aient utilisé comme échappatoire pour conclure les moyens de compenser
la nécessité de surtravailler autant au lieu de critiquer cette réalité.
Selon moi, cet article met en évidence une étude qui
démontre une situation alarmante de notre société. Elle montre la corrélation
de maladie cardiovasculaire avec l’augmentation du nombre d’heures de travail
par semaine. Malheureusement, le point de référence de cette comparaison est de
35 à 40 heures par semaine. Il serait intéressant de voir si une diminution de
ce nombre d’heures aurait la même corrélation. Il se pourrait que travailler
moins que 35 heures soit positifs pour la santé. Une étude sur cette analyse
complémentaire serait intéressante.
La façon que le travail est vécu et véhiculé dans notre
société est aussi beaucoup à prendre en considération. Selon moi, le
dépassement de soi, la compétitivité, la pression, l’obligation d’horaire et
plusieurs autres facteurs que l’on retrouve dans les milieux de travail sont
des causes de stresse. Si l’on prend le temps de repenser le travail, les
résultats de cette étude pourraient être différents.
Notre société priorise la production et la productivité
sur la santé, cette étude le montre bien, mais plusieurs autres réalités le prouvent
aussi. L’exploitation des sables bitumineux qui causent énormément de maladies
dans les régions d’exploitation et de transformation est un bon exemple. Les
problèmes de stérilité autour des grandes exploitations agricoles à cause des
pesticides et des OGM en sont un autre. La société capitaliste a pour objectif
principal la croissance et elle le fait à travers cette productivité. Elle est
calculée à travers l’argent produit par les compagnies et individus. La santé
de la planète et de ses habitants passe loin derrière cette croissance et cette
recherche du profit. De toute façon, certains vont justifier cette situation
par le fait que plusieurs doivent mourir puisqu’il y aurait surpeuplement de la
planète. Ils analysent la surconsommation à l’échelle de la population au lieu
de regarder celle-ci au niveau de ceux qui consomment beaucoup trop et beaucoup
plus que la majorité. Il faut repenser la façon dont fonctionne notre société
et ses objectifs pour remettre en avant la santé de celle-ci et de ces
habitants.
Mikaël-Or Voyer
Aucun commentaire:
Publier un commentaire