lundi 7 décembre 2015

Les dangers des heures supplémentaires

Comme l’indique le titre de l’article choisi, « Les dangers des heures supplémentaires »1, celle-ci présente une étude de longue haleine sur les effets négatifs de travailler longtemps. L’article commence par aborder le phénomène des karoshis au Japon qui meurt d’épuisement, car ils travaillent jusqu’à 18 h par jour et s’affairent à inférer que cette pratique est répandue dans d’autres milieux professionnels et pays. L’étude qui s’est déroulée auprès de 600 000 personnes sur 7 à 8 ans, en Europe, aux États-Unis et en Australie, explique que les conséquences des heures supplémentaires révélées par celle-ci sont dissociées de l’état de santé des individus. En effet, l’étude a été effectuée sur des personnes sans problème cardiaque ou vasculaire. Les facteurs extérieurs comme l’alcool, le tabac, la sédentarité ont été pris en considération comme facteur connu de l’affliction. Les chercheurs de l’étude « conclu que travailler plus de 55 heures par semaine augmentait de 33 % le risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) et de 13 % celui de développer une affection coronarienne (des artères nourricières du cœur), par rapport à un horaire de 35 à 40 heures. »1. L’article présente ensuite les conséquences sur une échelle de 41 à 48 heures et de 49 à 54 heures de travail, soit respectivement une augmentation de 10 % et 27 %. Il est ensuite mentionné qu’il s’agit de la première étude qui précise les conséquences d’un horaire de travail chargé et non pas seulement les conséquences du stress. L’article présente une classification des 12 pays ayant le plus de travailleurs à 50 heures et plus par semaine, selon le magazine Forbes qui se base sur des données de l’OCDE. La Turquie arrive première avec 43 %, suivi par le Mexique (28,8 %), la Corée du Sud (27,1 %) et le Japon (22,6 %). L’Australie (13,7 %), Royaume-Uni (12,3 %) et les États-Unis font aussi partie de cette liste contrairement au Canada. L’article met l’accent sur le fait que la situation observée dans cette étude est préoccupante. L’article finit en précisant l’importance de la saine alimentation et du sport pour diminuer les effets du surmenage si la réduction de l’horaire n’est pas possible.

Je trouve que la structure que l’article prend une position quand même objective pour présenter cette étude. Il est quand même dommage qu’ils aient utilisé comme échappatoire pour conclure les moyens de compenser la nécessité de surtravailler autant au lieu de critiquer cette réalité.

Selon moi, cet article met en évidence une étude qui démontre une situation alarmante de notre société. Elle montre la corrélation de maladie cardiovasculaire avec l’augmentation du nombre d’heures de travail par semaine. Malheureusement, le point de référence de cette comparaison est de 35 à 40 heures par semaine. Il serait intéressant de voir si une diminution de ce nombre d’heures aurait la même corrélation. Il se pourrait que travailler moins que 35 heures soit positifs pour la santé. Une étude sur cette analyse complémentaire serait intéressante.

La façon que le travail est vécu et véhiculé dans notre société est aussi beaucoup à prendre en considération. Selon moi, le dépassement de soi, la compétitivité, la pression, l’obligation d’horaire et plusieurs autres facteurs que l’on retrouve dans les milieux de travail sont des causes de stresse. Si l’on prend le temps de repenser le travail, les résultats de cette étude pourraient être différents.

Notre société priorise la production et la productivité sur la santé, cette étude le montre bien, mais plusieurs autres réalités le prouvent aussi. L’exploitation des sables bitumineux qui causent énormément de maladies dans les régions d’exploitation et de transformation est un bon exemple. Les problèmes de stérilité autour des grandes exploitations agricoles à cause des pesticides et des OGM en sont un autre. La société capitaliste a pour objectif principal la croissance et elle le fait à travers cette productivité. Elle est calculée à travers l’argent produit par les compagnies et individus. La santé de la planète et de ses habitants passe loin derrière cette croissance et cette recherche du profit. De toute façon, certains vont justifier cette situation par le fait que plusieurs doivent mourir puisqu’il y aurait surpeuplement de la planète. Ils analysent la surconsommation à l’échelle de la population au lieu de regarder celle-ci au niveau de ceux qui consomment beaucoup trop et beaucoup plus que la majorité. Il faut repenser la façon dont fonctionne notre société et ses objectifs pour remettre en avant la santé de celle-ci et de ces habitants.



Mikaël-Or Voyer 

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