Le terme « flexibilité » n’est pas
nouveau, il est particulièrement vaste et complexe. La flexibilité du travail a
été le maitre mot des dirigeants suite aux crises économiques. La flexibilité
du travail a deux dimensions : la première étant la structure qui permet
le contrôle de l’organisation et la seconde est la capacité de manœuvre des
entreprises[1].
Les trois structures de flexibilité du
travail régissant l’organisation : la flexibilité
stratégique ou les dirigeants d’entreprises essayent de s’adapter à
l’environnement du marché en utilisant ses salariés, ses fournisseurs et ses
sous-traitants en flexibilisant la structure. La flexibilité de l’emploi, pour les entreprises c’est le type de
contrat autre que le contrat à durée indéterminé infligeant les salariés dans
la précarité. Il y a également la
flexibilité du temps de travail pour réguler la production comme le temps
plein, le temps partiel, le chômage technique, les 2 ou 3 x 8 et les heures
supplémentaires.
La
flexibilité collective de
l’entreprise selon l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de
Travail en France serait la nouvelle forme de flexibilité. Ce modèle de flexibilité regroupe tous les salariés, toutes
les ressources techniques et l’organisation de l’entreprise. Ce rapport de
l’ANACT est un petit peu utopiste sur la réelle répartition cependant il y aura
plus d’évolutions en fédérant l’organisation qu’en essayant de la diviser.
L’article le nouvel Economiste.fr va encore
plus loin en titrant « Travail à temps partagé,
la multi-flexibilité ». Le
salarié travaillerai dans plusieurs entreprises pour « fluidifier le
marché du travail » pouvant même aller jusqu’au remplacement du CDI ou du
CDD par un contrat unique plus souple (les entreprises utilisent déjà la
sous-traitance avec des entreprises satellites). Dans un premier temps, une
entreprise essaye de régler un problème en interne plutôt que faire appel à une
aide externe comme la sous-traitance. Ce nouveau terme de multi-flexibilité est
plus un moyen pour les dirigeants d’entreprises de réduire le pouvoir du
salarié et de l’utiliser comme moyen d’infiltration en modifiant la structure
du contrat de travail. Dans un premier temps la multi-flexibilité peut être bénéfique sur le court terme pour
quelques employés précaires qui pourront réaliser plus d’heures de travail. En
revanche sur le long terme cela est un moyen offert à l’employeur pour tendre
vers des conditions de travail plus néfastes pour les salaries.
Flexibilité rime avec insécurité de l’emploi.
Il faut trouver une solution entre organisation de l’entreprise et qualité de
vie. Les organisations favorisent peu le travail en équipe et la reconnaissance
des employés ce qui pourrait favoriser une alliance durable des employés avec
leur organisation. Certains
salariés sont souvent peu ou mal intégrés à la stratégie de l’entreprise. Ils
sont ainsi résignés plutôt qu’accompagné par le personnel. Les syndicats
militent pour une meilleure cohésion en plaçant le salarié au cœur de
l’entreprise pour une incorporation continue dans l’entreprise.
Jean-Guillaume
Aucun commentaire:
Publier un commentaire