mardi 8 octobre 2013

Travail et maladie mentale


Un récent article du journal Le Devoir soulevait le problème de l’embauche des personnes vivant avec une maladie mentale. L’article, tirant ses informations d’une étude de la Commission de la santé mentale du Canada, affirme que : « [p]as moins de 90 % de[s] Canadiens ayant de graves problèmes de santé mentale demeurent sans emploi en raison des préjugés à l'endroit de leur maladie, et une telle attitude fait perdre à l'économie nationale l'équivalent de 50 milliards $ par année […] » (Le Devoir, 2013). Ainsi, un problème majeur a été mis en lumière par la Commission concernant des travailleurs potentiels qui sont sans emplois et cela serait dû à des préjugés qui semblent être bien installés. En effet, les préjugés concernant les malades mentaux ne semblent pas avoir reculé dans notre société et ce, malgré la mise en place de différents programmes exécutifs visant à les combattre. Le gouvernement du Québec a effectivement mis en place de nombreux programmes, indemnités et mesures de soutient visant à aider les personnes handicapées aux plans social, financier, culturel et notamment au niveau de l’accessibilité à l’emploi (Québec 2013).
Selon le même article, le nombre élevé de personnes sans emplois serait en partie dû au manque de coordination des différents paliers de gouvernement au niveau des programmes sociaux et des mesures visant à aider les personnes vivant avec un handicap (Le Devoir, 2013). En effet, l’organisation actuelle découragerait le retour au travail de nombre d’entre elles puisqu’une rémunération viendrait couper les prestations fédérales de médicaments qui sont nécessaires au traitement de leurs maladies et qui leur permettent de garder un emploi. Il y a un évident cercle vicieux qui se crée et qui favorise l’inactivité des personnes handicapées. Au vu des conclusions de cette étude, qui sera rendue publique ce mercredi, une meilleure collaboration entre les gouvernements fédéral et provincial serait ainsi la recommandation la plus importante.
Une telle concertation des deux paliers de gouvernement est sans aucun doute nécessaire afin de coordonner leurs politiques à cet effet, mais comme l’on recense nombre de lois, plans d’actions et incitations visant à intégrer les malades mentaux, il serait peut-être souhaitable de miser sur un autre niveau d’action. À l’orée de tous les programmes disponibles il semble évident que les préjugés en matière d’emploi des personnes handicapées ont la couenne dure. Ainsi, la mobilisation devrait sans doute se concentrer à les détruire en s’attaquant à la base du problème, c’est-à-dire par une sensibilisation dirigée vers les employeurs, par une éducation sociale intégrante et cela peut-être plus uniquement en passant par des mesures d’incitations économiques. C’est notamment par l’accès au travail que l’ont permet à nombre de ces handicapés mentaux de se définir autrement que par une affection mentale, leur socialisation passe en grande partie par le travail puisqu’il s’agit d’une partie intégrante de nos vies. Leur intégration au marché du travail leur assure de meilleures conditions de vie à plusieurs niveaux en plus de faire économiser plusieurs milliards de dollars à l’économie nationale.  

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