Un récent article
du journal Le Devoir soulevait le problème de l’embauche des personnes vivant
avec une maladie mentale. L’article, tirant ses informations d’une étude de la
Commission de la santé mentale du Canada, affirme que : « [p]as moins de
90 % de[s] Canadiens ayant de graves problèmes de santé mentale demeurent sans
emploi en raison des préjugés à l'endroit de leur maladie, et une telle
attitude fait perdre à l'économie nationale l'équivalent de 50 milliards $ par
année […] » (Le Devoir, 2013). Ainsi, un problème majeur a été mis en lumière par la Commission
concernant des travailleurs potentiels qui sont sans emplois et cela serait dû
à des préjugés qui semblent être bien installés. En effet, les préjugés
concernant les malades mentaux ne semblent pas avoir reculé dans notre société
et ce, malgré la mise en place de différents programmes exécutifs visant à les
combattre. Le gouvernement du Québec a effectivement mis en place de nombreux
programmes, indemnités et mesures de soutient visant à aider les personnes
handicapées aux plans social, financier, culturel et notamment au niveau de l’accessibilité
à l’emploi (Québec
2013).
Selon le même article, le nombre élevé de personnes sans emplois serait
en partie dû au manque de coordination des différents paliers de gouvernement
au niveau des programmes sociaux et des mesures visant à aider les personnes
vivant avec un handicap (Le Devoir, 2013). En effet, l’organisation actuelle
découragerait le retour au travail de nombre d’entre elles puisqu’une
rémunération viendrait couper les prestations fédérales de médicaments qui sont
nécessaires au traitement de leurs maladies et qui leur permettent de garder un
emploi. Il y a un évident cercle vicieux qui se crée et qui favorise
l’inactivité des personnes handicapées. Au vu des conclusions de cette étude,
qui sera rendue publique ce mercredi, une meilleure collaboration entre les
gouvernements fédéral et provincial serait ainsi la recommandation la plus
importante.
Une telle concertation des deux paliers de gouvernement est sans
aucun doute nécessaire afin de coordonner leurs politiques à cet effet, mais
comme l’on recense nombre de lois, plans d’actions et incitations visant à
intégrer les malades mentaux, il serait peut-être souhaitable de miser sur un
autre niveau d’action. À l’orée de tous les programmes disponibles il semble
évident que les préjugés en matière d’emploi des personnes handicapées ont la
couenne dure. Ainsi, la mobilisation devrait sans doute se concentrer à les
détruire en s’attaquant à la base du problème, c’est-à-dire par une
sensibilisation dirigée vers les employeurs, par une éducation sociale
intégrante et cela peut-être plus uniquement en passant par des mesures
d’incitations économiques. C’est notamment par l’accès au travail que l’ont
permet à nombre de ces handicapés mentaux de se définir autrement que par une
affection mentale, leur socialisation passe en grande partie par le travail
puisqu’il s’agit d’une partie intégrante de nos vies. Leur intégration au
marché du travail leur assure de meilleures conditions de vie à plusieurs
niveaux en plus de faire économiser plusieurs milliards de dollars à l’économie
nationale.
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