samedi 30 septembre 2017

Agence de placement: un vol de salaire




Depuis la crise économique de 2008, le secteur de l'emplois au Québec a connu un ralentissement très important (OCDE, 2009) les nombres d'intention d'embauche par les entreprises ont reculé et ce à cause de la baisse de production qu'a connu ces dernières (OCDE, 2009). Pour contourner cette situation et pour ne pas tomber dans le chômage  certain  individus utilisent les services des bureaux de placement temporaire, car selon eux,  c'est la méthode la plus rapide pour dénicher un boulot, nombreux entre eux  se sentent déçus quand ils constatent que l'agence de placement se permet de garder pour elle une bonne partie de leur salaire comme frais de service. 40% dans le cas de Acsana Fernando.


Au début la mission des bureaux de placement était d'aider les individus sans emplois à s'insérer dans le marché du travail (Paquet, Beemen, Asselin, 2007), cette mission a changé au fil du temps et les agences de placement sont devenus une industrie qui considère les êtres humains comme des produits et des marchandises qu'elle peut louer ou vendre sur le marché afin de réaliser des profits considérables (Paquet, Beeman, Asselin, 2007). En ce qui concerne, l'entreprise cliente, elle préfère recourir aux services des bureaux de placements plutôt que d'embaucher  sur le marché du travail car cela lui permet de réduire les coûts associés aux salaires et aux avantages sociaux, également c'est une stratégie efficace pour éviter la syndicalisation (Paquet, Beeman, Asselin, 2007).


L'exploitation de la main d'oeuvre pour les entreprises capitalistes  est considéré comme une condition sin qua non pour la réalisation des profits et l'accumulation de richesse (Tinel, 2006). Dans le cas des travailleurs embauchés par les bureaux de placement, ils sont exploités de deux manières d'abord par le vol d'une partie considérable de leur salaire et ensuite en les privant de leurs avantages sociaux (Paquet, Beeman, Asselin, 2007). Pourtant, malgré cette exploitation financière une majorité de ces travailleurs vulnérables continuent toujours à utiliser les services des agences de placement, ils n'ont pas d'autre choix que de travailler à leur service puisque c'est la seule façon de s'insérer dans le marché de l'emploi (Paquet, Beeman, Asselin, 2007).


le travail est une condition essentielle pour tous les êtres humains, il structure et donne une signification et un sens à leur vie (Sol-2015-A-A17). Friedman nous dit que le travail est une activité volontaire, spécifique aux être humains et un moyen de subsistance, de socialisation et de réalisation de soi (Sol-2015-A-A17). Cependant il peut devenir créateur d'aliénation lorsqu'il devient source de mal-être et d'inconfort et lorsque le travailleur ne ressent aucun sentiment du plaisir et de réussite en effectuant son travail ou lorsqu'il se sent exploité par son employeur (Sol-2015-A-A17). Friedman explique que  la qualité du climat relationnel au sein du groupe du travail doit être motivant pour que le travailleur peut éprouver une satisfaction qui va lui permettre de performer et de produire (Sol-2015-A-A17) par contre les atteintes au climat du travail ou la perception d'exploitation peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des travailleurs et peuvent également être une source de démotivation (Sol-2015-A-A17).


L'absence d'encadrement légal des bureaux de placement  leur laisse beaucoup de liberté et donc ils créent eux-même  leur propre système de fonctionnement sans tenir compte si ce dernier respecte les normes de travail exigé par la loi. Ce système de fonctionnement  leur sert comme un instrument de richesse et d'accumulation du capital  (Bernier, 2012), la difficulté d'identification de l'employeur véritable du salarié de l'agence ainsi que la disparité de traitement sont des conséquences  de ce manque de réglementation de ce secteur  (Bernier, 2012).

Imane essarhir


Source  bibliographique


OECD (2009), employment outlook 2009: tackling the jobs crisis (summary in french), OECD publishing, Paris.


Bruno Tinel. Karl Marx: l'organisation et l'exploitation du travail. J.  Allouche. Encyclopédie des ressources humaines (2ème éditions), vuibert, pp. 1557-1564. 2006.


Cours Sociologie du travail (Sol-2015-A-A17) par Yanick Noiseux. séance 2.


ici.radio-canada.ca//nouvelle/725887/travailleurs-temporaires-agence-placement-canada


Jean Bernier“la location de personnel temporaire au Québec: un état de situation.” relation industrielle de l'université laval, 2012


Paquet, e. Beeman, J. Asselin, M: “Rapport sur les pratiques contractuelles de l'industrie du placement temporaire” Montréal, 2012.








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