vendredi 29 septembre 2017

Apple : l'exploration d'un atelier de misère, de Foxconn

Dans cet article tiré de l’agence médiatique, The Guardian, nous trouvons un aperçu des conditions de travail, dans les usines de Foxconn, en Chine, l’entreprise chargée du rassemblement des produits d’Apple, la géante corporative technologique des États-Unis. À l’intérieur de ces établissements, les travailleurs sont chargés d’assembler les dernières innovations d’Apple, comme l’iPhone, Mac et iPad. Malheureusement, l’employeur offre, en retour, aux employés des rémunérations pitoyables, des conditions de travail inhumaines et des conditions de vie misérables. D’ailleurs, Foxconn a été sous l’eau chaude depuis quelques années, à cause des suicides, liés aux conditions de travail misérables, et des nouvelles détaillées sur les conditions dans leurs « factories » en Chine. Après le compte final, plus d'une dizaine de suicides se sont passés dans les ateliers de Foxconn. Ces tragédies ont poussé les autres ouvriers à demander de meilleures conditions, pour éviter d'autres scandales. Par exemple, en 2012, 150 employés ont menacé de sauter d’un immeuble, s’ils n’avaient pas de meilleures de conditions de travail (salaire) et de conditions de vie. Le groupe performera le même acte en 2016, pour améliorer leurs conditions.[1]
Pour cet article, le rédacteur décrit la situation des ouvriers de Foxconn, dans leur plus grosse usine du pays, à Longhua. Nous sommes présentés à plusieurs témoignages des travaillants de l’entreprise, notamment Xu, une employée. Nous apprenons, d'après les descriptions des interviewés, que les employés travaillent dans des conditions pitoyables. Ces derniers et dernières gagnent à peine quelques dollars américains, par heure, malgré les 12 longues heures de travail, à chaque jour, et les dangers des lieux de travail. De plus, ils sont plusieurs à vivre dans les habitations de l'entreprise, encombrer dans de petites pièces. Parfois, d'après une ouvrière, il est même possible qu'il y ait plus d'une dizaine de travailleurs dans une chambre!
Au courant de l’éditorial, l’auteur passe à travers tous les pavillons, de l'usine de Foxconn, pour observer et analyser les états des lieux. Dans la description des lieux, nous sommes exposés à diverses infractions, surtout de la négligence, au niveau de la sécurité des employés, dans un lieu de travail, avec les supports de l'usine qui commençaient à rouer ou à décomposer, puis les ouvriers peuvent entrer en contact avec des produits chimiques dangereux. Cependant, Brian Merchant, l’auteur, de cet écrit, admet que l’usine n’était pas comme les stéréotypes des usines à l'étranger, car elle n’avait pas l’image typique des usines à faibles rémunérations. Aussi, il n'y avait pas des enfants qui travaillaient dans l'usine (Au moins!). Néanmoins, Merchant persiste à dénoncer l'endroit, où les photos ne monteraient aucune personne joyeuse sur les lieux. Il n'y avait même pas un simple sourire. Enfin, pour terminer, nous sommes laissés avec une citation qui décrit parfaitement la situation du « sweatshop », à Longhua, « Ce n’est pas une bonne place pour les êtres humains. »
Suite à cette lecture, je me suis posé la question suivante. Qu'est-ce que le travail représente pour ces employés exploités dans l'usine de Foxconn ? Il est vrai qu'il s'agit d'un moyen pour subventionner les besoins des ouvriers, mais ces derniers sont exploités pour les profits massifs, d'une géante corporation, et pour les plaisirs personnels des consommateurs. En plus, les rémunérations sont trop faibles pour supporter les besoins d'une famille. De fait, il est possible de comparer le travail des travailleurs, dans les « ateliers de misère », comme une essence à l'humain, à cause de la dépendance pour survivre. Parallèlement, je dirais que les ouvriers de Foxconn ressemblent énormément au prolétariat, de l'époque industrielle, durant les années 1800-1900, car ils travaillent de longues heures quotidiennement, ils sont souvent exploités, ils sont remplaçables et ils gagnent un salaire en bas du seuil de pauvreté. [2]En plus, ils produisent des produits d'Apple, qui coûtent très cher, alors que les ouvriers ne gagnent rien. De plus, avec les protestations des ouvriers et les menaces de suicides, il est facile de les associer à des actes de résistance envers leurs exploiteurs, un peu comme la résistance des prolétaires envers la bourgeoisie.
Toutefois, cette pratique de travail dure depuis plusieurs années, malgré la frustration des ouvriers exploités et les critiques mondiales, puis elle continuera à exister jusqu'à ce que le gouvernement impose des sanctions. Depuis le début des années 2000, la Chine, où l'article a eu lieu, crée ces ateliers d'exploitations (sweatshops), qui exploitent les ouvriers, en refusant de leur donner des conditions raisonnables de travail et de vie. Parfois, les ouvriers n'atteignaient pas 1$ ou 2$ USD par heure[3]. De plus, certaines entreprises éviteront d'offrir de meilleures conditions, car elles peuvent remplacer tous leurs ouvriers pour des machines. Par ailleurs, Foxconn fait partie de ces compagnies, qui tenteront d'automatiser la totalité de leurs productions. Cette dernière a déjà remplacé 60 000 employés pour des robots, puis elle compte automatiser 30% de leurs usines, d'ici 2020. [4]À la fin, le travail des ouvriers des ateliers de misère représente uniquement un facteur de production aux yeux de ces multinationales, qui profitent sur le dos des travailleurs, en négligeant leurs droits et leurs conditions.
Au final, les ouvriers exploités voient le travail comme une nécessité pour leurs besoins et les multinationales considèrent un emploi comme un facteur production. Il m'y est personnellement impossible de comprendre la situation de ces employés exploités, puisque je n'ai jamais vécu une telle injustice. Cependant, je crois qu'il est nécessaire de sensibiliser les lecteurs, que ce type de travail existe toujours en 2017, dans le but de combattre collectivement ces compagnies qui négligent des droits individuels et des conditions de vie. Ensemble, il est possible de changer le monde.

Michael Cheng
SOL2015





[1] MERCHANT, Brian. « Life and death in Apple's forbidden city ». The Guardian. 18 juin 2017. En ligne : https://www.theguardian.com/technology/2017/jun/18/foxconn-life-death-forbidden-city-longhua-suicide-apple-iphone-brian-merchant-one-device-extract#img-2. Consulté le 20 septembre 2017.
[2]  NOISEUX, Yanick. 18 septembre 2017. « Cours 2 : l'évolution industrielle et essor du « rapport salarial » ; le taylorisme et ses prolongements ». Sociologie du Travail. Université de Montréal.
[3] POWELL, Benjamin et SKARBEK, David B. « Sweatshops and Third World Living Standards: Are the Jobs Worth the Sweat? ». Independent institute. 27 septembre 2004. En ligne : http://www.independent.org/publications/article.asp?id=1369 Consulté le 20 septembre 2017.
[4]  STATT, Nick. « iPhone manufacturer Foxconn plans to replace almost every human worker with robots ». The Verge. 30 décembre 2016. En ligne : https://www.theverge.com/2016/12/30/14128870/foxconn-robots-automation-apple-iphone-china-manufacturing. Consulté le 21 septembre 2017

Aucun commentaire:

Publier un commentaire