Lorsqu’on décide d’immigrer
dans un pays, il faut s’assurer de régler tous les documents légaux, de pouvoir
se trouver un endroit où loger, mais surtout, il faut être en mesure de se
trouver un emploi. Dernièrement, durant le mois d’août, les médias parlaient d’une
femme qui a fait une demande d’asile au Canada et qui maintenant réside au
Québec, plus particulièrement, à Montréal. Cette femme, Abelthe Jean, a quitté
son pays d’origine, car il devenait dangereux pour ses enfants. Elle est d’abord
allée aux États-Unis, mais les démarches pour avoir ses papiers étaient
beaucoup trop longues, donc elle est venue au Canada en mars. Son histoire a
capté l’attention des médias, car depuis des mois elle attend son permis de
travail et avec l’arrivée massive d’environ 5000 nouveaux migrants dans la
province, son dossier a pris plus de temps à être traité. La priorité pour le
gouvernement est de savoir si ces personnes qui sont rentrées dans le pays sont
admissibles, ce qui peut prendre quatre à cinq mois, donc retarder le processus
de remise de permis de travail. En d’autres mots, cette situation empêche
Abelthe Jean de pouvoir commencer à travailler et donc de vivre paisiblement
avec sa famille.
Madame Jean avait déjà
10 ans d’expérience dans son ancien travail, elle était gérante de magasin. Toutefois,
le processus d’équivalence pour les études à l'étranger est
compliqué lorsqu'ils arrivent dans leur pays d’accueil ce qui fait qu’ils
doivent soit retourner aux études ou prendre un emploi qui ne demande pas
beaucoup de qualification pour gagner de l’argent le plus vite possible. Dans
notre cas, nous faisons face à une femme qui non seulement n’a pas assez de
fond pour vivre adéquatement avec sa famille, mais qui a été coupé du système du
marché du travail. Elle n’est donc pas en mesure de travailler puisque son
permis de travail n’a toujours pas été envoyé et ceux depuis des mois de
résidence au Canada.
Ce cas est assez troublant
surtout si on se réfère au film « L’île aux fleurs » qui en résumé
montre que de nos jours, dans notre société moderne, si on ne possède pas un
emploi ou une source qui puisse nous fournir de l’argent, alors on se retrouve
complètement en bas de la chaine sociale. Abelthe Jean n’a aucun pouvoir sur sa
situation, elle s’est rendue au bureau même de Citoyenneté et Immigration
Canada et ces derniers lui on dit que son dossier était en traitement, mais qu’elle
n’aurait pas de réponse avant plusieurs mois. Comme nous le savons bien, nous
vivons dans un système capitaliste, c’est-à-dire que pour vivre il faut
travailler et sans travail, on est rien.
Tout cela me rappelle
la révolution industrielle d’une certaine manière. À l’époque, les gens qui
venaient des campagnes pour faire une transition vers la ville avaient beaucoup
plus de chance, mais surtout de facilité à trouver un emploi. Les enfants comme
les adultes avaient une panoplie de choix de travail, dans des usines et avec
un salaire misérable certes, mais ils avaient tous un emploi à la fin de la journée.
De nos jours, tout est réglé et organisé par le gouvernement, ce qui permet de
savoir qui est légale, qui reste pendant une durée déterminée, etc. Ce genre de
système prend beaucoup plus de temps puisqu’il faut regarder les dossiers de
chaque personne demandant un permis. Comme Madame Abelthe Jean l’a dit dans l’article
du Journal de Montréal : « J’aime ça ici, on est bien mieux
accueillis qu’aux États-Unis, dit-elle. Là-bas, impossible d’avoir des papiers,
vous êtes obligés de travailler illégalement. C’est pour ça que je suis partie. »[1]
Son enthousiasme à venir au Canada afin de partir d’un bon pied sa nouvelle vie est maintenant
arrêté par un système qui a trop de dossiers à analyser d’un seul coup.
Une solution aurait été
trouvée par l’avocat spécialisé en immigration, Stéphane Handfield. Il propose
que les personnes responsables des demandes d’asile puissent avoir le pouvoir
de donner aussi les permis de travail afin de faire avancer les choses plus
rapidement. Selon moi, c’est un avantage autant pour les nouveaux immigrants
que pour le gouvernement qui verra sa charge de travail diminuer. Madame Jean n’est
certainement pas la seule personne qui vit cette situation, et je pense qu’il faut
trouver une solution, car si ces gens sont venus dans notre pays, ce n’est
certainement pas pour patienter après un papier qui leur permettra de
travailler et à long terme, changer leur vie pour le meilleure. En ce qui
concerne Abelthe Jean, il me semble que son cas devrait être réglé depuis
longtemps et que malgré l’achalandage d’immigrants qui sont rentrés depuis cet
été, elle était là depuis plus longtemps et mérite d’être servit le plus vite
possible.
[1]
PAYEN, Matthieu, « Elle attend
depuis trois mois un permis de travail » dans Journal de Montréal, [http://www.journaldemontreal.com/2017/08/16/elle-attend-depuis-trois-mois-un-permis-de-travail]
(consultée le 13 septembre)
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