Il semblerait que les Etats-Unis
soient champions de la baisse du taux de chômage, si bien que l’exploit de la
chute constante s’est fait remarqué par différents journaux dans le monde entre
Décembre 2016 et Avril 2017 avec un taux de 4,5% [1]. Ce qui a
impressionné relève d’une analyse experte locale américaine démentie, la chute
réelle était bien plus impressionnante que celle anticipée qui vient battre des
records de palier de chômage, notamment ceux de 2007 [1]. Il y a de quoi
être étonné à vrai dire, car non seulement il est toujours invraisemblable de
constater que la courbe continue de diminuer progressivement sous la présidence
de Trump (bien que cela relève du sentiment personnel de l’évolution de la
condition des travailleurs locaux), mais en plus elle vient battre toutes les
espérances permettant d’offrir au peuple américain une situation de chômage
naturel [1], situation optimale où le taux affiché représente le battement
naturel de la main d’oeuvre d’un emploi à un autre.
Les explications sont variées sans être
décisives. Les conditions météo d’hiver doux ont permis des créations alors
que d’autres courts épisodes ont été de natures plus dévastatrices à l’opposé [1].
Cette tendance tient en réalité principalement d’une faible création d’emploi
sur le marché général américain.
L’une des remarques qu’il nous faut préciser,
nous publics et travailleurs dans nos pays respectifs est l’utilisation du « taux
de chômage » en lui même et de sa fausse conception qui y est associée.
Mathématiquement, ce taux représente le nombre de personnes cherchant
activement un emploi, sur la population active. On peut convenir qu’aux États-Unis
d’Amérique, ce taux est plus fidèle à une population motivée par de grands
avantages à faire usage d’un emploi par son salaire mais également par les
droits des travailleurs qui en découlent (quoique cet argument devient réfutable
sur le plan médical des travailleurs sous la présidence actuelle) en
comparaison d’un pays, dans ses formes de développement plus rudimentaires,
voyant ses travailleurs poussés dans des charges extrêmes défiant parfois la
norme du droit humain. Le problème se situe ici sur un plan micro-économique et
social où le gain est en réalité relativement minime sur le bonheur d’une
population totale, car comme dit précédemment, la création est faible tout
comme le chômage mais le peu de création observable vient principalement du
secteur secondaire [1]. Ces créations de postes néanmoins solides [1]
mènent à divers questionnements quand au bonheur de l’individu, à la stabilité du
marché, à l’impact environnemental et à la solidarité envers les groupes
minoritaires ou discriminés, malgré des arguments contraires aberrants comme
celui du retrait de l’Accord de Paris [2].
Les politiques de l’emploi sous la
charge de Donald Trump ont visé le secteur secondaire des manufactures [1], la transformation des biens. Nous parlons ici d’individus
affectés en usines dans une société fonctionnant toujours sur un marché à l’infrastructure
tertiaire. Ce qui découle de cette politique est l’observation court-termiste
et instable de l’emploi américain, malgré les prédictions inverses. Il faut
aussi comprendre l’opportunité que cette création représente auprès des travailleurs,
qui permet une entrée sur le marché du travail plus aisée et une facilité à pouvoir
chercher la reconversion grâce à l’expérience acquise, argument valide jusqu’à un
certain point, notamment dans l’optique promotionnelle. L’effet pull est
assez présent dans cette création, tout en considérant la médiocrité du milieu
du travail et du droit des travailleurs.
C’est ce qui rend l’emploi instable
selon moi sur le plan micro, ce genre de travaux capable de créer quelques
emplois à temps plein relativement solides sur le temps sont également une
excellente porte d’entrée pour les chômeurs à la recherche d’un premier emploi
ou d’un emploi à temps partiel pour un jeune homme. Je dis bien « jeune
homme » et pas jeune tout court car, s’il y a bien un point sur lequel ne
s’avance pas l’article, c’est de considérer le pourcentage de femmes
travaillant en usine qui reste encore très inégal pour différentes raisons d’ordre
éthiques, sociales et d’éducations (la photo de l’article, même si prise de façon
innocente et sans intention est symbolique de l’image du manufacturier [1]),
sans compter les tensions diplomatiques devenant électrique suite aux multiples
menaces de briser l’ALENA qui n’avantagerait pas le travail des non-américains
[3].
En fait, l’un des comble de cette
constatation du chômage en baisse est l’implication du bonheur du travailleur.
Si en général la descente du taux de chômage est synonyme de l’amélioration du
bonheur général, ici, la satisfaction devient une question préoccupante sur différents
plans, notamment sur la question du droit de ces ouvriers et de leur santé, déjà
compromettante par des droits limités en termes de liberté d’expression [4],
qui continue à se détériorer . On retombe dans des questionnements typés
Tayloristes où la recherche du gain économique est la priorité, où le désir de
production est supérieur au sentiment de l’humain comme travailleur. Certes
cette décision politique engrange des profits colossaux auprès des entreprises
et du gouvernement mais à un prix qui semble déshumaniser l’ouvrier américain
et compromettant la place des anciens employés.
Bardel Thibault |
Sources citées:
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