mardi 16 septembre 2014

Sommeil pour les travailleurs


Dans l’article « six secrets to surviving on little or no sleep » l’auteur nous parle des secrets pour survivre sans sommeil dont il s’est servi pendant une époque où il a du travailler soit comme employé dans un bureau soit comme indépendant. Le texte s’adresse aux indépendants qui viennent de commencer leur entreprise et s’inscrit donc dans le genre de colonne de conseils.

Pour ce blogue, il ne s’agira pas d’un intérêt vers le sujet de sommeil et non pas des conseils que nous donne l’auteur. Pour les nouveaux indépendants, l’insomnie est très connue et même attendue. On n’est pas propre indépendant si l’on n’a vécu quelques années comme ça. Il faut s’y mettre. Même si ce serait intéressant de mettre en question le besoin de travailler au point d’épuisement pour les indépendants afin de pénétrer leur marché choisi et voir les causes qui les empêchent d’y accéder plus facilement, je laisserai cela pour ceux qui s’en connaissent mieux. Les associations que l’article m’emporte seront le sujet de ce blogue. Les conseils donnés seraient utilisables pour les employés aussi.

D’abord je dois vous informer que je parle du point de vue danois et alors je fais d’abord une petite excursion pour vous donner le contexte. La façon dont nous (les Danois) pensons à et dont nous parlons de travail a beaucoup changé ces dernières années. On parle de plus en plus de l’état de la concurrence (un concept conçu par un professeur de commerce et politique pour expliquer ce qui se passe, mais qui a été vite adapté par le gouvernement présent social-démocrate pour légitimer sa politique économique)[1] et de comment préparer l’état de providence à survivre à la concurrence avec des pays comme la Chine. Après la crise économique mondiale, le Danemark comme la majorité de l’Union européenne ont choisi comme solution un resserrement des politiques financières et par conséquent des coupes dans les prestations d’aide sociale, mais surtout dans les allocations de chômage. Cela est fait pour donner aux chômeurs une incitation à chercher du travail et en même temps pour répondre à la demande de travailleurs prévue lorsque la crise s’apaise. L’idée de l’état de concurrence nous a rendus capables de parler de ces changements et d’identifier les tendances sur le marché du travail.

Pour retourner vers l’article. Au Danemark, on a officiellement une semaine de travail de 37 heures, qui paraît ne pas être beaucoup pour certaines et certains d’entre vous. Mais en effet il n’y pas beaucoup qui ne travaille que 37 heures et vu la crise et subséquemment le nombre des travailleurs virés ce qui restent doivent travailler encore plus pour faire les mêmes tâches qu’auparavant. Le gouvernement aurait voulu faire les partenaires sociaux augmenter les heures de travail sans succès, ce que l’on peut attribuer au manque des structures qui peuvent soutenir les familles dans leur vie quotidienne. Les crèches ferments tôt, etc. Une grande partie des travailleurs en col blanc ont la possibilité de travailler de chez eux, ce qui les aide à joindre les deux bouts, mais on voit de plus en plus que ça les travailler encore plus et le temps libre s’efface dans les courriels et les coups de téléphone des collègues et des patrons.

Le temps passé à travailler ou de prendre soin de votre famille doit être consacré à la consommation. Le gouvernement l’exige pour stimuler la reprise. Dans « Work, consumerism and the new poor », Zygmunt Bauman[2] nous parle d’une société où la consommation est devenue une vertu. Il faut y avoir accès et il faut savoir comment en profiter. La pauvreté n’est plus le manque de l’argent et de ressources pour la survie, mais plutôt le manque d’accès à la consommation. Pour ne pas être pauvre et pour être un bon citoyen, il faut donc consommer et se tenir à jour avec les derniers produits et les nouvelles expériences. Comme ça je reviens à l’article. Les conseils pour survivre sans le sommeil sont pertinents non seulement aux indépendants, mais à tous ceux qui font partie d’un état de la concurrence.

Pour finir : des sondages ont montré que le Danemark a la population le plus heureuse dans le monde. Pourtant on a aussi un taux très élevé des personnes malades de stress et de dépression qui ont besoin des traitements médicaux. Je vous laisse réfléchir.

 

 

 



[1] Pedersen, O. K. (2011). Konkurrencestaten. København: Hans Reitzels Forlag.
 
[2] Bauman, Z. (2005). Work, Consumerism and the New Poor. Cornwall: Open University Press
Six secrets to surviving on little or no sleep

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